Il s’agit de colluvions cryoclastiques; issues de matériaux ‘en transit’, via des éboulis, des colluvions et alluvions.
‘Grèzes’ désigne des petits graviers calcaires de un à deux centimètres, des fragments de roches, tandis que ‘litées’ désigne un mode de mise en place par couches successives. En Côte d’Or, les graviers proviennent de la délitation (fragmentation) de parois rocheuses particulièrement de Calcaire de Comblanchen, qui surmontaient les coteaux en certains endroits avant les époques péri-glaciaires, du Quaternaire. L’action quotidienne du gel et du dégel − cryoclastie: expansion de la glace se formant la nuit dans les fissures, se chargeant d’eau le jour − a effrité la roche qui s’est épandue par éboulis successifs sur le coteau. Des formations de ‘grèzes litées’ s’observent en différents endroits de la Côte de Nuits et de Beaune.
Leur épaisseur, très variable, peut être supérieure à une dizaine de mètres.
La roche fracturée étant riche en carbonate, il en résulte une matrice limono-sableuse à limono-argilo-sableuse, appelée ‘grèze litée’.
Occurrence, entre autres, sur le climat Les Monts Luisants de Morey-Saint-Denis : Les éboulis ont empâté les versants où les conditions étaient les plus favorables, avec des corniches calcaires marquées en haut d’un versant bien exposé donc soumis à une forte amplitude thermique entre le jour et la nuit. Ainsi sur le versant septentrional de l’appellation Morey-Saint-Denis (Les Monts Luisants, Clos de la Roche), les graviers cryoclastiques sont abondants.