Date de publication:

Vosne-Romanée: Premiers Crus

mise en ligne: mars 2021

CONTENU:
1 ⇒ Cartographie de mise en situation
1.1 → Vosne-Romanée au sein de la Côte de Nuits
1.2 → Vosne-Romanée et vignobles avoisinants

1.3 → Carte des lieux-dits du vignoble de Vosne-Romanée
1.4 → Carte des lieux-dits du vignoble de Flagey-Echézeaux

2 ⇒ Classements historiques des climats
3 ⇒ Mesure des Premiers Crus ‘Vosne-Romanée’ au sein de La Côte
4 ⇒ Climats de Flagey-Echézeaux repliés sous ‘Vosne-Romanée Premier Cru’

4.1 → En Orveaux (1,79 ha)
4.2 → Les Rouges (2,62 ha)
5 ⇒ Climat mitoyen à Vosne-Romanée et Flagey-Echézeaux en Premier Cru
5.1 → Les Beaux Monts (4,37 ha sur Vosne-Romanée / 7,02 ha sur Flagey-Echézeaux)
6 ⇒ Climats de Vosne-Romanée en Premiers Crus
6.1 → Aux Brûlées (4,53 ha)
6.2 → Les Chaumes (6,46 ha)
6.3 → La Croix Rameau (0,60 ha)
6.4 → Cros Parentoux (1,01 ha)
6.5 → Au-Dessus des Malconsorts (1,08 ha)
6.6 → Les Gaudichots (0,80 ha)
6.7 → Aux Malconsorts (5,86 ha)
6.8 → Les Petits Monts (3,67 ha)
6.9 → Aux Raignots (1,62 ha)
6.10 → Clos des Réas (2,12 ha)
6.11 → Les Suchots (13,08 ha)
7 ⇒ Bibliographie

 

Note:
Sous la rubrique ‘Les vins du climat’ de chacune des couvertures des Premiers Crus, nous inscrivons quelques commentaires formulés dans les ouvrages des trois experts suivants: Allen Meadow, ‘The pearl of the Côte’ (2010); Jasper Morris, ‘Insidie Burgundy’ (2010); et Clive Coates, ‘The wines of Burgundy’ (2008).

1 ⇒ Cartographie de mise en situation

1.1 → Vosne-Romanée au sein de la Côte de Nuits

Carte issue du site du BIVB.

 

Bien que minuscule, une boussole est placée au haut à droite de l’image. Il s’agit d’une section de La Côte de Nuits s’étendant de Nuit-Saint-Georges à Gevrey-Chambertin. La pente du versant n’est pas perceptible sur cette illustration. En revanche la bande du vignoble de La Côte avec son puzzle parcellaire innombrable est flagrante. Cette bande de vignes entreprend sa montée sur le versant où se termine la plaine de la Saône au bas de l’image (sur l’illustration, les parcelles céréalières sont vertes et de plus grandes superficies), à une altitude de ±235 m, soit quelque peu sous la route Beaune/Nuits-St-Georges/Dijon distinguée par un trait bleu, et élève son vignoble jusqu’à une altitude de 330/350 m (jusqu’à 370 mètres sur le versant septentrional de Gevrey-Chambertin, celui du Clos Saint-Jacques). Cette bande de vignes a une largeur, variable selon les finages, de un à deux kilomètres; entre autres, 1,3 km à Vosne-Romanée et exceptionnellement de 2,5 km à la limite Nord de Gevrey-Chambertin.
La Côte marque donc la transition entre la plaine de la Saône, au bas, et ‘la Montagne’ qui est le nom local attribué aux plateaux montagneux de l’arrière-pays de La Côte. Les combes sont bien visibles, celle de Nuits-St-Georges (Vallée de la Serrée) étant la plus impressionnante sur l’image.


1.2 → Vosne-Romanée et vignobles avoisinants


1.3 → Carte des lieux-dits du vignoble de Vosne-Romanée

CLIQUEZ SUR L’IMAGE POUR L’AGRANDIR
Le vignoble de Vosne-Romanée est illustré selon les lieux-dits.
Inclusif, le climat en Grand Cru Richebourg comprend les deux lieux-dits Les Richebourg et Les Verroilles; aussi inclusif, le climat La Tâche comprend les deux lieux-dits La Tâche et, en large partie, Les Gaudichots.
Carte tirée du site du BIVB.· Le lieu-dit ‘Les Gaudichots’, en majeure partie, et le lieu-dit ‘La Tâche’, en totalité, forment le climat ‘La Tâche.
· Les lieux-dits  ‘Les Richebourgs’ et ‘Les Verroilles’ forment le climat ‘Richebourg’.
· Les annotions ‘1’, correspondent à autant de sections du lieu-dit ‘Les Gaudichots’ qui s’inscrivent dans l’aire du Premier Cru du même nom, et non dans celle du Grand Cru La Tâche.
Erratum (erreur sur la carte): un des périmètres sous l’annotation ‘1’, celui placé à droite de la mention ‘Au dessus des Malconsorts’, figure en Premier Cru ‘Les Gaudichots’ et non en Grand Cru La Tâche.

1.4 → Carte des lieux-dits du vignoble de Flagey-Echézeaux

CLIQUEZ SUR L’IMAGE POUR L’AGRANDIR

Le vignoble de Flagey-Echézeaux est illustré selon les lieux-dits.
Inclusif, le climat du Grand Cru Les Echézeaux comprend onze lieux-dits, soit tous les lieux-dits illustrés en rouge, à l’exception du GC Les Grands Echézeaux.
Carte tirée du site du BIVB.



3 ⇒ Classements historiques des climats en Premiers Crus

NOTES ET COMMENTAIRES:
√ Le climat Les Beaux Monts est mitoyen − les lieux-dits Les Beaux Monts Bas (5,44 ha) et Les Beaux Monts Hauts (1,58 h) sont sur la commune de Flagey-Echézeaux; tandis que les lieux-dits Les Beaux Monts (2,36 ha) et Les Hauts Beaux Monts (2,02 ha) sont sur la commune de Vosne-Romanée.
√ Le climat Aux Brûlées comprend les deux lieux-dits Aux Brûlées (4,65 ha) et La Combe Brûlée (0,77 ha).
√ Les climats situés en partie supérieure du versant de vignes, en pente forte, tels Cros Parentoux et Les Petits Monts, n’étaient manifestement pas pleinement valorisés autrefois, si bien que leur cote dans les classements référentiels (avant 1920) est inférieure à leur réel potentiel, bien connu aujourd’hui.

Classement de Jules Lavalle (1855)
Le Dr Jules Lavalle a rédigé ‘Histoire et Statistique de la Vigne et des Grands Vins de la Côte d’Or’ en 1855. L’ouvrage est une référence majeure car il contient le premier essai de classement complet des climats de la Côte d’Or. Ce classement est réalisé par commune, par finage. La catégorisation comprend surtout cinq classes: ‘Tête de Cuvée’, ‘Première’, ‘Seconde’, ‘Troisième’ et ‘Quatrième Cuvée’. Jules Lavalle utilise aussi ponctuellement la mention ‘Hors Ligne’ en certains endroits (particulièrement sur Clos de Vougeot, Corton et Prémeaux-Prissey). Il indique en page 92 de son ouvrage que les ‘têtes de cuvée‘ et les ‘hors ligne‘ sont dans la même classe, sans toutefois mentionner les particularités ou circonstances associées aux attributions des cotes ‘hors ligne’. Sur un aspect délicat de son classement, celui de l’éventuelle comparaison des classes identiques d’un finage à l’autre (exemple: les climats en ‘Première Cuvée’ sur Gevrey par rapport aux ‘Première Cuvée’ sur Beaune), Jules Lavalle a écrit “Je n’ai étudié les vins de chacune des communes de la Côte comme si les autres communes n’eussent pas existé et la classification que j’ai donnée n’est vraie que pour chacune d’elles prises isolément.” Le monumental travail de Jules Lavalle contient aussi le premier exercice, rigoureux, de cartographie de La Côte.

Classement du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune (1860)
Le Classement de 1860 du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune fut produit pour la promotion des vins de Bourgogne lors de l’exposition universelle de Londres de 1862. L’arrondissement de Beaune est un des cinq arrondissements du département de la Côte d’Or. Voici quelques extraits des notices liées audit classement: « Non seulement chaque commune, mais encore chaque climat, et souvent chaque parcelle a été l’objet d’un examen consciencieux de la part de cette Commission qui a puisé ses renseignements aux meilleures sources. De plus, avant d’être définitivement arrêté, le classement de chaque commune a été soumis à une enquête publique par M. le Préfet de la Côte-d’Or. / Les observations recueillies dans les diverses localités ont été l’objet d’un nouvel examen très approfondi et le classement a été modifié en vertu des observations qui ont été reconnues fondées. Nous osons donc le dire, le plan que nous publions présente toutes les garanties désirables de sincérité et d’exactitude. / La première classe comprend les vignes qui ont paru réunir à un haut degré toutes les conditions voulues pour produire un vin de choix; ce qu’on appelle ordinairement les têtes de cuvées et premières cuvées. La seconde classe (vulgairement nommée secondes cuvées) comprend les vignes placées dans des conditions un peu moins favorables, par rapport à la nature du sol, à son exposition, à son inclinaison. La troisième classe (troisièmes cuvées) les vignes qui, tout en produisant des vins dignes d’être classés parmi les vins fins, se trouvent placées sur l’extrême limite des bons climats. »
L’arrondissement de Beaune regroupe les finages de Santenay à Vougeot; l’arrondissement de Dijon comprend les finages de La Côte situés au Nord de Vougeot, soit de Chambolle-Musigny jusqu’à Marsannay-la-Côte.

Couverture cartographique du finage de Vosne-Romanée afférente au Classement de 1860 du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune.

Classement de Camille Rodier (1920 et 1937)
Dans son ouvrage important ‘Le Vin de Bourgogne’ de 1920, rééditié et quelque peu modifié en 1937, Camille Rodier, co-fondateur, avec Georges Faiveley, de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin, écrit « Nous tenons à ce qu’il soit établi que nous n’avons pas cherché à faire un classement nouveau, mais que le travail que nous présentons aux lecteurs résultent de deux classements faisant autorité à des titres différents, savoir … » et il nomme les classements de Jules Lavalle (1855) et du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’arrondissement de Beaune de 1860. Il n’en adapte pas moins de temps à autre ces deux classements, avec justesse, d’autant que les valeurs des climats étaient certainement encore mieux connues quelques décennies après les classements historiques de Jules Lavalle et du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’arrondissement de Beaune de 1860. Le classement de Camille Rodier doit également être considéré tel une référence majeure.

Couverture cartographique des finages de Flagey-Echézeaux et Vosne-Romanée afférente au classement de Camille Rodier en 1920.

Classement de Jasper Morris (2010)
Bien qu’il ne s’agisse pas d’un classement historique, nous avons jugé bon de l’inclure. Dans son livre de 2010, ‘Inside Burgundy’, Jasper Morris attribue un classement à tous les climats homologués en Grands Crus et en Premiers Crus. De façon générale, il appuie leur statut formel. Toutefois, dans certains finages il prime certains Premiers Crus et/ou Grands Crus en leur octroyant la mention ‘outstanding’ ou ‘exceptional’; et en contrepartie il atténue le classement formel de certain climats. Sur les finages de Vosne et Flagey, ces surévaluations sont nombreuses.



3 ⇒ Mesure des Premiers Crus ‘Vosne-Romanée’ au sein de La Côte

Le finage de Vosne-Romanée seul ne compte que 48,2 hectares de vignes en Premiers Crus, ce qui est assez équivalent à cette même mesure sur Morey-Saint-Denis (44.2 ha) et deux fois moins que pour Gevrey-Chambertin (85,5 ha).
La mesure des Premiers Crus de Flagey-Echézeaux repliés sous Vosne-Romanée Premiers Crus est de 11, 4hectares.



4 ⇒ Climats de Flagey-Echézeaux repliés sous ‘Vosne-Romanée Premier Cru’                

4.1→ En Orveaux, commune de Flagey-Echézeaux (1,79 ha en Premier Cru)        (cliquez sur la carte pour la grossir)

À savoir:
· Une autre portion de 5,04 hectares de ce climat est inscrite dans le Grand Cru Echézeaux, tandis que la partie haute, en occurrence, est en Premier Cru.
· ‘En Orveaux’ est situé au débouché de la Combe d’Orveau. En Côte de Nuits, peu de crus nobles, premiers et grands crus, se logent sur les flancs dans ces combes où circulent des courants frais en provenance de l’Ouest.
· Ce climat voisine immédiatement le vignoble de Chambolle-Musigny; le climat ‘La Combe d’Orveau’ de Chambolle lui est adjacent.

Physiographie:
La partie en Premier Cru de En Orveaux se loge dans le créneau d’altitudes de ±280 mètres à ±290 mètres. Son exposition est ainsi Nord-Est. La fraîcheur du boisé immédiatement au dessus est un autre facteur qui retarde la maturation des raisins. Nous le répétons: peu de crus nobles se logent sur les flancs dans ces échancrures que sont les combes, où circulent des courants frais en provenance de l’Ouest. Sa pente est modérée, approximativement entre 5% et 10%.

Position dans les classements historiques et référentiels (voir le volet 2: ‘Classements historiques des climats en Premiers Crus’):
Jules Lavalle classe avantageusement ce climat en ‘première cuvée’ en 1855. Le classement de 1860 du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune le positionne également en ‘première classe’ et Camille Rodier l’insère tout autant en ‘première classe’ en 1920.

Le vin du climat:
Clive Coates écrit “one can see the proximity (avec le Grand Cru Echézeaux): elegance, medium body, intensity.” Pour Jasper Morris, “En Orveaux makes a fine, fragrant, classic hillside style of Vosne-Romanée.” Allen Meadow apparait plus précis: “They (les vins) restrained and display a subtle mineral streak that compensates for their lack of brut strenght. En Orveaux is also a wine of delicacy and understatement as the seductive exoticism of a classic Vosne Premier Cru si more discretly expressed.”


4.2 → Les Rouges, commune de Flagey-Echézeaux (2,62 ha en Premier Cru)             (cliquez sur la carte pour la grossir)

À savoir:
· Attention requise. Le climat  ‘Les Rouges’ implique trois lieux-dits adjacents aux homologations respectives distinctes: le lieu-dit Les Rouges du Bas (4,0 hectares) appartient au climat en Grand Cru Echézeaux. Une section du lieu-dit ‘Les Rouges du Dessus’ (2,62 hectares) est homologuée (repliée) en Vosne-Romanée Premier cru; et l’autre section du lieu-dit ‘Les Rouges du Dessus’ (0,89 hectares) est homologuée en appellation communale (repliée sous) ‘Vosne-Romanée’.

Physiographie:
Cette partie en Premier Cru du lieu-dit les Rouges du Dessus est perchée, dans un sens assez exact du terme, entre les altitudes ±305 mètre et ±340 mètres, selon une pente très forte. La maturité y est évidement plus tardive, d’autant que l’endroit est surmonté d’une forêt.

Position dans les classements historiques et référentiels (voir volet no2: ‘Classements historiques des climats en Premiers Crus’):
Les Rouges du Dessus n’obtient pas de classement de Jules Lavalle. En deuxième classe tant par le le classement de 1860 du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune que par Camille Rodier en 1920.

Le vin du climat:
Clive Coates est plutôt sèvère: “less succulent, a little four-square‘. Allen Meadows est plutôt pondéré: “Though not a great wine, it is certainly one with breed, style an certain panache that few veneyards outside of Vosne can constantly deliver...”

Propriétaires sur le climat:
Les deux plus importants propriétaires en superficie: le Domaine Roblot-Marchand de Chambolle-Musigny possède 1,11 hectares et le Domaine Desauney-Bissey établi à Flagey-Echézeaux (un des trois domaines vignerons établis dans cette commune) y détient 0,70 hectares. Les propriétaires suivants en superficie de vignes sont certainement plus réputés auprès des œnophiles: Jean Grivot (0,34ha) et Cécile Tremblay (0.23 ha). Aussi Albert Bichot (0,19 ha) et Confuron-Gindre (0,06 ha).



5 ⇒ Climat mitoyen à Vosne-Romanée et Flagey-Echézeaux en Premier Cru

5.1 → Les Beaux Monts (4,37 ha sur Vosne-Romanée / 7,02 ha sur Flagey-Echézeaux)

À savoir:
Ce fameux climat est ‘transfrontalier’, se répartissant sur les territoires de Vosne-Romanée (4,37 ha) et Flagey-Echézeaux, (7,01 ha).

Physiographie:
Sur le territoire de Vosne-Romanée, ce climat se subdivise en trois parties se surmontant une à l’autre sur le versant et dont l’exposition est surtout Sud-Est car localisé quelque peu sur le dévers (flanc) Nord au débouché de la Combe de Concoeur:
√ le lieu-dit, en Premier Cru, ‘Les Beaux Monts’ (2,35 ha) entre les altitudes ±280 m et ±300 m,
√ la partie inférieure, en Premier Cru, du lieu-dit ‘Les Hauts Beaux Monts’ (2,02 ha) entre les altitudes ±300 m et ±320 m,
(la partie supérieure, en AOC village, du lieu-dit ‘Les Hauts Beaux Monts’ (1,79 ha), au dessus de l’altitude ±320 mètres.)

Sur le territoire de Flagey-Echézeaux, ce même climat, (oui, ce même climat), se divise aussi en trois parties se surmontant aussi une à l’autre sur le versant et dont l’exposition est surtout Est:
√ le lieu-dit en Premier Cru ‘Les Beaux Monts Bas’ (5,44 ha) entre les altitudes ±280 m et ±300 m.
√ le lieu-dit en Premier Cru ‘Les Beaux Monts Hauts’ (1,57 ha) entre les altitudes de ±300 m et de ±310 m.
(la partie supérieure, en AOC village, du lieu-dit ‘Beaux Monts Hauts Rougeot’ (0,59 ha), au dessus de l’altitude ±310 mètres.)

Position dans les classements historiques et référentiels (voir volet 2: ‘Classements historiques des climats en Premiers Crus’):
Cru revendiqué à raison sur les étiquettes par les exploitants, celles-ci mentionnent généralement ‘Les Beaux Monts’, parfois ‘Les Beaux-Monts’, plus rarement Les Beaumonts’. Cette uniformisation gomme toutefois une donne importante puisque les lieux-dits ‘Hauts’ et ‘Bas’, tant sur Vosne que Flagey n’obtiennent pas les mêmes classements historiques, pas la même valeur:

Les vins du climat:
Spécialiste du vignoble de Vosne-Romanée , Allen Meadows (‘The pearl of the Côte’, 2010) mentionne que les vins “Beaux Monts is one that really blossoms in bottle… are capable of remarkable longevity… a classic Beaux Monts from a strong vintage requires ample bootle age to realize its full potential.”

Producteurs:
De la vingtaine de propriétaires de parcelles des Beaux Monts, parmi ceux élaborant des cuvées sous ce nom et détenant des surfaces importantes, nommons: Leroy (2,61 ha), Michel Noëllat (1,39 ha), Daniel Rion (0,97 ha), Bertagna (0,93 ha), Jean Grivot (0,93 ha), Dujac (0,73 ha), Desauney-Bissey (0,55 ha), Bruno Clavelier (0,50 ha), Perrot-Minot (0,45 ha), Georges Noëllat (0,41 ha), Hudelot-Noëllat (0,32 ha), Jean-Jacques Confuron (0,30 ha), Emmanuel Rouget (0,23 ha) et Cécile Tremblay (0,17 ha).



6 ⇒ Climats de Vosne-Romanée en Premiers Crus

6.1 → Aux Brûlées, Vosne-Romanée, commune de Vosne-Romanée (4,53 ha).        (cliquez sur la carte pour la grossir)

À savoir:
· Cet autre fameux climat comprend deux lieux-dits: ‘Aux Brûlées (3,77 ha) et ‘La Combe Brûlée’ (0,77 ha en Premier Cru).
· ‘La Combe Brûlée’ comprend aussi une partie en AOC communale ‘Vosne-Romanée (0.77 HA)
· Aux Brûlées est un climat singulier:
√ Le climat s’étire dans le talweg de la combe de Concoeur, à son débouché sur le versant de vignes; il se répartit de part et d’autre de la route D109 qui dévale ce sillon depuis les Hautes Côtes. Si bien que les expositions y sont mixtes, le flanc Sud inclinant vers le Nord et inversement sur le flanc Nord.
√ Le lieu-dit ‘La Combe Brûlée’, dont les vins peuvent être dénommé sous ‘Aux Brûlées’, se situe à la pointe supérieure du climat.

Physiographie:
Il se loge assez haut sur le versant, entre les altitudes ±280 m et ±315 m, selon une pente qui s’accroit de modérée à forte vers le haut. Entre ses extrémités basse et haute, son dénivelé est donc important compte tenu de sa taille de ±4,5 hectares. Ce fort dénivelé et les expositions diverses traduisent une physiographie disparate. La géo-pédologie est sans doute également changeante, avec notamment des sols certainement plus minces en partie haute.

Position dans les classements historiques et référentiels (voir volet 2: ‘Classements historiques des climats en Premiers Crus’):
Mis de côté le lieu-dit ‘La Combe Brûlée’, en Deuxième Cuvée, au sein des classements référentiels historiques (tableau à la suite) il obtient un rang très avantageux de ‘Première Cuvée’, rang suivant l’ultime ‘Tête de Cuvée’.

Le vin du climat:
Selon des commentaires repris par Allen Meadows (‘The pearl of the Côte’ / 2010), Lalou Bize (parcelle de 0,27 ha du Domaine Leroy sur la partie Nord du climat) confère une prééminence à sa cuvée de Les Beaux Monts sur celle de Aux Brûlées, tandis que Les Brûlées du Domaine Méo-Camuzet, sur le flanc Sud voisinant immédiatement le Richebourg, s’exprime indubitablement en Grand Cru. Bref un climat énigmatique.

Exploitants sur Les Brûlées:
Flanc Sud: Méo-Camuzet (0,73 ha), Michel Gros (0,63 ha), Gérard Mugneret (0,27 ha) et Comte Liger-Belair (0,12 ha).
Quelques exploitants sur Les Brûlées du flanc Nord (voisin de Les Beaux Monts): Eugénie (1,05 ha), Leroy (0,27 ha), Jean Grivot (0,26 ha).
Quelques exploitants sur le lieu-dit ‘La Combe Brûlée’: Yves Chevalier (0,33 ha), Bruno Clavelier (0,32 ha) qui produit aussi une cuvée ‘Combe Brûlée’ depuis la partie assujettie à l’appellation communale ‘Vosne-Romanée’, et Pascal Chevigny (0,05 ha) dont l’étiquette précise ‘Premier Cru La Combe Brûlée’.


6.2 ⇒ Les Chaumes, commune de Vosne-Romanée (6,46 ha).         (cliquez sur la carte pour la grossir)

Physiographie:
Ce climat de superficie assez grande est situé au bas du versant entre les altitudes de ±245 mètres et de ±250 mètres, selon une pente faible, entre ±2% et ±5%. Des Premiers Crus de Vosne-Romanée, seul le ‘Clos des Réas’, localisé immédiatement sous Les Chaumes, est plus bas sur le versant.

Position dans les classements historiques et référentiels (voir volet no2: ‘Classements historiques des climats en Premiers Crus’):
Les Chaumes est coté en ‘Deuxième Cuvée’ dans tous les classements historiques référentiels. Bien que ses vins n’aient certes pas l’élégance, le raffinement, de plusieurs autre Premiers Crus du village, ceux-ci figurent très avantageusement dans l’ensemble des Premiers Cru de la Côte de Nuits.
Au sein de la vingtaine de propriétaires de parcelles, le Domaine Méo-Camuzet en détient une de 2,0 hectares, de vignes en moyenne de plus de 35 ans, et en produit une cuvée supérieure, certainement la cuvée phare de ce Premier Cru.

Le vin du climat:
En vertu de sa position assez basse sur le versant, les sols y sont certainement plus profonds et plus argileux et, du coup, les vins gagnent certes en corpulence, mais perdent en finesse.

Propriétaires:
Le climat compte une vingtaine de propriétaires de parcelles. Ceux ayant les superficies les plus grandes sont Méo-Camuzet (2,01 ha), Robert Arnoux (0,74 ha), Lamarche (0,56 ha), Armelle et Bernard Rion (0,46 ha), Jérôme Chezeaux (0,40 ha), Confuron-Gindre (0,37 ha), Georges Noëllat (0,30 ha) …


6.3 → La Croix Rameau, commune de Vosne-Romanée (0,60 ha)         (cliquez sur la carte pour la grossir)

À savoir:
· Plus petit Premier Cru en surface de Vosne-Romanée.
· La Croix Rameau occupe curieusement le coin manquant au Grand Cru La Romanée-Saint-Vivant à sa pointe Nord-Est.
· Minuscule climat certes, mais riche de débats à son sujet:
“Vigne voisine (du GC Romanée-Saint-Vivant), La Croix Rameau excite et divise les esprits…. Appartient-elle, légitimement du moins, à la Romanée-Saint-Vivant? Elle en est contiguë, délimitée par les mêmes chemins, enfermée dans les mêmes murs. Elle doit se contenter cependant de sa propre identité, celle d’un Premier Cru.” Une entrée en matière fort juste de Jean-François Bazin, depuis son ‘groundbraking’ (qualificatif de Jasper Morris) ouvrage ‘La Romanée-Conti’ écrit en 1994. Bazin a manifestement mené une quête de données sur l’unicité passée, ou non, de La Croix Rameau et La Romanée-Saint-Vivant. Il indique “En réalité deux groupes de parcelles se trouvent détachés de La Romanée-Saint-Vivant depuis la Révolution, et sans doute auparavant: La Plante et La Croix Rameau (qu’il désigne être des lieux-dits).”
Bazin nous apprend par ailleurs qu’une requête de révision en faveur de la graduation en Grand Cru de La Croix Rameau fut adressée à l’INAO en 1984:L’INAO a instruit ce dossier pendant cinq ans, jusqu’à la décision négative intervenue en 1989. Le rapport de la commission d’enquête n’est nullement défavorable sur le fond et il observe que ‘sur le terrain peu de choses différencient La Croix Rameau de sa voisine La Romanée-Saint-Vivant.’ La dégustation semble convaincante. La commission se borne à constater que le bureau du Syndicat de Vosne-Romanée, après avoir dit oui (6 voix sur douze, 1 vote blanc) s’est ensuite rétracté et s’est prononcé pour le non; que l’Union générale de défense des grands crus de Bourgogne a pris la même position; que les propriétaires du grand cru Romanée-Saint-Vivant se sont montrés hostiles à ce classement. L’argument essentiel: cela mettrait en cause la hiérarchie bourguignonne.

Physiographie:
Il se loge à l’altitude ±250 mètres et sa pente est faible, ±5%.

Position dans les classements historiques et référentiels (voir volet 2: ‘Classements historiques des climats en Premiers Crus’):
Jules Lavalle ne le cite pas dans son classement de 1855. L’important Classement de 1860 du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune le positionne en ‘deuxième cuvée’, tandis que Camille Rodier ne le mentionne pas dans l’édition de 1920 de son ‘Le Vin de Bourgogne’ et le désignerait en ‘deuxième cuvée’ dans l’édition de 1937.

Le vin du climat:
Les avis sur le potentiel en Grand Cru de La Croix Rameau sont partagés: “The wine is succulent and medium-body, but with the flair to merit elevation to grand cru.”, Clive Coates. / “La Croix Rameau is at least as good as the middle tier of the Vosne Premiers Crus and better than Chaumes, En Orveaux, Les Rouges and the average Suchots. But as good as the average La Romanée-Saint-Vivant? Not in my opinion.”, Allen Meadows.

Propriétaires:
La Croix Rameau compte trois propriétaires de parcelles aux superficies relativement égales: Domaine François Lamarche, Coudray-Bizot et Jacques Cacheux. L’illustration est tirée du site payant winehog.com, où Steen Öhman affiche des illustrations intéressantes.

 

 

 


6.4 → Cros Parentoux, commune de Vosne-Romanée (1,01 ha)          (cliquez sur la carte pour la grossir)

À savoir:
Illustration de gauche (cliquez sur celle-ci pour l’agrandir) tirée de winehug.org.
Ce cru adjacent au Richebourg, peu ou plutôt mal considéré à une époque passée, fut révélé et est devenu mythique durant la deuxième moitié du 20e siècle, alors qu’acheté en large partie et exploité par le vigneron Henri Jayer, devenu lui même légendaire. Nulle part ailleurs sur La Côte, un climat et un homme furent mutuellement mis en évidence de façon aussi magistrale au cours du 20e siècle.
Le Cros Parentoux devint un Premier Cru formel en 1953 à la suite d’une requête déposée la même année par Henri Jayer auprès de l’INAO, soit un délai étonnamment court.

Ce cru est donc devenu mythique durant la deuxième moitié du 20e siècle, alors qu’acheté progressivement en large partie et exploité par le légendaire vigneron Henri Jayer (1922-2006). Après la Deuxième Guerre Mondiale, Henri Jayer devint un des métayers, entre autres sur le GC Richebourg, du vignoble de la famille Noirot-Camuzetet le demeura jusqu’en 1987. Henri Jayer acheta en 1951 une première parcelle du Cros Parentoux à un dénommé Roblot. D’autres parcelles furent acquises subséquemment, la dernière auprès de la sœur de Robert Arnoux (Domaine Arnoux-Lachaux depuis 2008) en 1970. À partir du moment où Henri Jayer détint, à la suite d’autres acquisitions, ses 0,715 ha de Cros Parentoux, et en vertu du métayage auprès de Méo-Camuzet, il eut l’exploitation de la totalité du Cros Parentoux jusqu’en 1987. Il dit avoir utilisé 400 charges de dynamite pour défoncer le sol de surface du Cros Parentoux et ainsi pouvoir le préparer à la culture de la vigne. Ses premières vignes de Cros Parentoux furent plantées en 1953.
Étienne Camuzet (1867-1946), le fondateur du Domaine Méo-Camuzet, désigné par monocepage.com parmi les ‘dix héros’ de l’histoire du vignoble de Bourgogne, fut maire de Vosne-Romanée et aussi député du département de la Côte d’Or pendant trente ans, de 1902 à 1932. Légué après son décès à sa fille unique Marie Noirot qui n’eut pas d’enfant, le domaine fut transmis par elle à son neveu Jean Méo, père de Jean-Nicolas Méo actuellement en charge de la propriété. Jean Méo travaillant alors à Paris au cabinet du Président Charles de Gaulle, les vignes furent confiées à trois métayers, dont Henri Jayer (1922-2006).

Position dans les classements historiques et référentiels (voir volet no2: ‘Classements historiques des climats en Premiers Crus’):
Les classements historiques référentiels cotaient modestement, très modestement le Cros Parentoux: ‘troisième cuvée’ par Jules Lavalle’ en 1855, ‘deuxième cuvée’ par le Classement de 1860 du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune ainsi que par Camille Rodier en 1920; sachant que maints climats de haut de versant étaient sou-estimés dans les classements historiques. L’actualisation de son évaluation par les auteurs d’ouvrages contemporains sur La Côte est contrastante: ‘Premier Cru exceptionnel’ par Jasper Morris, ‘Grand Cru standard’ par Clive Coates et ‘capable of producing Grand Cru quality’ par Allen Meadows.

Physiographie:
Cliquez sur l’illustration ci-contre pour l’agrandir.
Le Cros Parentoux se situe assez haut sur le versant de vignes de Vosne: au dessus du lieu-dit ‘Les Richebourgs’ et voisin au Sud de la partie haute du lieu-dit ‘Les Veroilles’ qui est l’autre lieu-dit du climat ‘Richebourg’, soit entre les altitudes de ±285 mètres et ±300 mètres. Sa pente est assez forte, globalement entre 10% et 20%. Son exposition Est-Nord-Est détermine une insolation induisant un délai additionnel de quelques jours de maturation des raisins. Le sol y serait assez maigre.

Producteurs actuels du Cros Parentoux: Entre 1996 et 2001, une section de 0,43 hectares fut remis, en fermage, par Henri Jayer à son neveu Emmanuel Rouget (Domaine Emmanuel Rouget de Flagey-Echézeaux), tandis qu’il poursuivra lui-même durant cette période l’exploitation de l’autre section de 0,28 hectare sous sa propriété. Emmanuel Rouget prit, toujours en fermage, la totalité de la propriété de Henri Jayer, 0,715 hectare, à partir de 2002. La superficie restante du Cros Parentoux, 0,295 hectare, appartient depuis plus de cent ans au Domaine Méo-Camuzet de Vosne-Romanée.

Au sujet d’Henri Jayer:

Henri Jayer a vendu ses premiers millésimes au négoce, tout en conservant des bouteilles pour vente ultérieure. Entre autres, le renommé négociant Alexis Lichine distribua ses vins aux États-Unis sous le nom d’Henri Jayer, de même qu’en Belgique via le négociant de ce pays Caves Dessilly.
Extraits du livre, largement dédié à Henri Jayer: ‘Ode aux grands vins de Bourgogne’ écrit en 1997 par Jacky Rigaux:

C’est une parcelle ingrate. On est obligé d’utiliser des explosifs pour y faire le trou destiné à replanter un pied manquant. Il n’y a pas d’accès pour y mener, enclavé entre Richebourg et Petits Monts. C’était un climat qui n’intéressait pas les gros propriétaires, donc il avait été délaissé après le (crise du) phylloxera. Pendant la dernière guerre, un charretier du père Camuzet en avait fait un champs de topinambour. J’ai acheté les trois-quarts de ce climat et je l’ai défriché.”
Il y a vingt ans je me demandais si je ne nageais pas à contre-courant en allant dans le sens de la restriction de la quantité. Cette politique s’est avérée pertinente lorsque je me suis mis à faire de la bouteille. Le négoce ne payait pas les vins à leur juste valeur. Les prix auraient dû aller de un à trois selon la qualité. Ce n’était pas le cas. Heureusement mes clients m’ont suivi. Ils ont admis de payer plus cher chez moi que chez mes collègues parce que de petits rendements donnent des vins plus complets, avec une texture plus ferme et une longueur bien plus remarquable… Les peaux des raisins issus de petits rendements étaient plus épaisses, les vins ont plus de couleur. …” (Henri Jayer).
“J’ai pu bénéficier de l’enseignent de René Engel qui, sans être titulaire à l’Université de Dijon, y a pourtant introduit un enseignement d’œnologie. Comme il habitait à Vosne-Romanée où il était viticulteur, je partais avec lui à la faculté un jour par semaine pour y suivre ses cours… Très intelligent et passionné par ses travaux, il me communiqua cette passion pour la vinification.” (Henri Jayer).
Avec Henri Jayer, le vin est aussi un art de le faire. Avec des techniques qui peuvent sembler naturelles, ou traditionnelles: limitation des rendements, limitation des engrais, respect des levures indigènes, contrôle des températures de fermentation, tri de la vendange, macération préfermentaire…”


6.5 → Au-Dessus des Malconsorts, commune de Vosne-Romanée (1,08 ha)         (cliquez sur la carte pour la grossir)

À savoir:
Niché à une altitude aussi élevé sur le versant de vignes et aussi pentu, nous ne pouvons que déduire qu’il s’agit d’un Premier Cru mineur.

Physiographie:
Ce petit climat limitrophe au vignoble de Nuits-Saint-Georges est niché très haut sur le versant, entre les altitudes ±305 mètre et ±345 mètres, selon une pente très forte, soit entre 20% à 30%.

Position dans les classements historiques et référentiels (voir volet no2: ‘Classements historiques des climats en Premiers Crus’):
Jules Lavalle ne lui a pas attribué de cote. L’important Classement de 1860 du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune le désigne en ‘Deuxième Classe’, tout comme Camille Rodier en 1920. Nous savons aujourd’hui que les cotes attribuées aux crus de haut de versant par ces classements passés, si consciencieusement fussent-ils être élaborées, ne sont pas fidèles au réel potentiel qu’ils comportent aujourd’hui. Ce climat-ci est néanmoins placé très haut sur le versant de vignes.

Le vin du climat et propriétaires:
Les auteurs d’ouvrage sont peu loquaces sur ce cru. L’exploitant y détenant la parcelle la plus importante, 0,57 hectare, le Domaine Gilles Romoriquet est certes un producteur consciencieux, sans toutefois être l’artisan de vins assez profonds pour pleinement révéler le potentiel du terroir.


6.6 → Les Gaudichots, commune de Vosne-Romanée (0,80 ha)          (cliquez sur la carte pour la grossir)

Sur la carte ci-contre, les annotions ‘1’, correspondent à autant de sections du lieu-dit ‘Les Gaudichots’ s’inscrivant dans l’aire du Premier Cru du même nom, et non dans celle du Grand Cru La Tâche.
Erratum (erreur sur la carte): un des périmètres sous l’annotation ‘1’, celui placé à droite de la mention ‘Au dessus des Malconsorts’, figure en Premier Cru ‘Les Gaudichots’ et non en Grand Cru La Tâche.

À savoir:
· En 1936, l’homologation du Grand Cru La Tâche a intégré une forte proportion du climat voisin, Les Gaudichots.
· Aussi, une autre minsucule partie de Les Gaudichots fut intégrée au climat La Grande Rue.
· Tant et si bien que la surface du climat actuel Les Gaudichots fut réduite à trois petites pièces nettement détachées une de l’autre, totalisant 0,85 hectare, dont une proportion de 0,80 est en Premier Cru et 0,5 en AOC village. Le puzzle des climats/lieux-dits de la Côte a çà et là des fantaisies étonnantes.

Position dans les classements historiques et référentiels (voir volet 2: ‘Classements historiques des climats en Premiers Crus’):
Dans leur ouvrage respectif, Jules Lavalle (1855) et Camille Rodier (première édition en 1920) indiquent une superficie de 5,79 hectares au climat Les Gaudichots et le désigne en ‘Première Classe’, tout comme le Classement de 1860 du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune.

Physiographie:
Un écart d’altitude de ±50 mètres et une distance extrême de ±500 mètres détachent les trois parties une de l’autre. Concevant de plus que les sols y sont bien différents, les vins-type des trois endroits sont certainement différents. Dans son ouvrage élaboré ‘The pearl of the Côte’ Allen Meadows écrit que ‘they are still favorable situated’ (les classements référentiels le confirment) … I would say the best are big, rich, powefull and mineral-driven wines.”

Propriétaires sur le climat:
La partie de ±0,30 hectare au haut du versant, au dessus du GC La Tâche, est principalement sous la propriété du Domaine Régis Forey, lequel en produit une cuvée individualisée. Une autre, aussi de ±0,30 hectare, située nettement plus bas sur le versant, au Sud-Est de La Tâche, appartient au Domaine Dujac. La troisième partie de ±0,20 hectare, au bas du versant, à l’Ouest de La Grande Rue, est exploitée en fermage par le Domaine Marchard de Gramont de Nuits-Saint-Georges qui en réalise une cuvée individualisée.


6.7 → Aux Malconsorts, commune de Vosne-Romanée (5,86 ha)         (cliquez sur la carte pour la grossir)

À savoir:
On peut presque s’étonner qu’il ne soit pas un Grand Cru tant les références historiques, ‘Tête de Cuvée’ par Lavalle et Rodier, et les prix des vins, xxx superlatifs.

Physiographie:
Ce climat majeur si situe très avantageusement entre le GC La Tâche, au Nord, et un Premier Cru prééminent du vignoble de Nuits-Saint-Georges, Les Boudots. À toute fin utile, il présente le même schéma physiographique que La Tâche: créneau altitude entre ±250 mètres et ±280 mètres, selon une pente régulière modérée de ±10% et une exposition à l’Est.

Position dans les classements historiques et référentiels (voir volet no2: ‘Classements historiques des climats en Premiers Crus’):
Les classements historiques lui confèrent du ‘standing’: dans le groupe très remarquable des ‘premières cuvées’ de Jules Lavalle, en ‘première classe’ du Classement de 1860 du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune et en ‘Tête de Cuvée’, la cote absolue, par Camille Rodier en 1920.
Jasper Morris (‘Inside Burgundy’ 2010) mentionne ‘One of my three favourite Premier Cru with Les Amoureuses de Chambolle-Musigny et Gevrey-Chambertin Clos Saint-Jacques’. La revue ‘Bourgogne Aujourd’hui’ (copie no 52)1 a établi en 2006 son ‘top 25′, par ordre, des Premiers Crus de La Côte à partir de cotations d’un panel de connaisseurs − Al Hotchkin, Georges Pertuisot et Rolland Masse − et des membres de l’équipe de ‘Bourgogne Aujourd’hui’, dans l’ordre: Clos St-Jacques, Les Amoureuses, Les Saint-Georges, Cros Parentoux, Caillerets de Volnay, Lavaux Saint-Jacques, Clos-des-Epeneaux, Rugiens, Vaucrains, Charmes (Chambolle), Aux Malconsorts, Aux Brûlées, Grèves, Cazetiers, Santenots, Beaux Monts, Taillepieds, Clos des Mouches, Suchots, Epenots, Pruliers, Clos des Porrets-Saint-Georges.

Le vin du climat:
Allen Meadows écrit “Aux Maleconsorts’ create the biggest and most powerfull of all Vosne Premiers Crus. Aux Maleconsorts genarally possesses less finesse than the fine Suchots, Brûlées, Reignots, Petits Monts and Cros Parentoux.”

Producteurs réalisant de la mise en bouteille de Aux Maleconsorts: Ce fameux climat est exploité par de réputés domaines: Domaine du Clos Frantin/Albert Bichot, Nuits-Saint-Georges (1,78 ha / no1 sur la carte ci-contre), de Montille, Volnay (1,37 ha/ no2 sur la carte), Dujac, Morey-Saint-Denis (1,33 ha/ no3 sur la carte), Sylvain Cathiard, Vosne-Romanée (0,74 ha/ no4 sur la carte), François Lamarche, Vosne-Romanée (0,50 ha/ no5 sur la carte) et Hudelot-Noëllat, Vougeot (0,14 ha/ no6 sur la carte).
Cliquez sur l’illustration pour l’agrandir. Une autre carte intéressante produite par Steve Öhman du site winehog.org.
Des trois parcelles détenues sur Aux Maleconsorts par le domaine de Montille, celle (0,49 ha) contiguë à La Tâche apparait être une échancrure en périphiérie dans ce dernier Grand Cru. Le domaine en produit une cuvée individualisée sous le nom de ‘Christiane’, nom de l’épouse de Hubert de Montille (1930-2014).


6.8 → Les Petits Monts, commune de Vosne-Romanée (3,67 ha)         (cliquez sur la carte pour la grossir)

À savoir:
· Plusieurs propriétaires sur ce cru remarquable.
· Les vins des parcelles de la partie la plus élevée sont sans nul doute moins intéressants.

Physiographie:
Tout comme le Premier Cru Les Beaux Monts, autre fine fleur au sein des Premiers Crus, Les Petits Monts s’étire sur la partie haute du versant de vignes, entre les altitudes ±290 mètres et ±335 mètres. Sa pente est forte, de l’ordre de ±20%.

Position dans les classements historiques et référentiels (voir volet 2: ‘Classements historiques des climats en Premiers Crus’):
Les cotes attribuées aux crus de haut de versant, tel Les Petits Monts, par les classements passés, si consciencieusement fussent-ils être élaborés, ne sont pas fidèles à leur réel potentiel, qu’ils démontrent aujourd’hui. En raison de leur forte pente, ceux-ci furent plausiblement cultivés avant le phylloxera en plants dits alors ‘communs’, aligoté et gamay, productifs et d’entretien peu exigeants, si bien qu’ils furent mésestimés dans les classifications historiques.
Camille Rodier ‘corrige’ en quelque sorte les classements antérieurs de Jules Lavalle et du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune en lui désignant en 1920 la cote de ‘Première Cuvée’, en précisant toutefois que ‘la partie supérieure de ce climat a été classée en Deuxième Cuvée’.

Le vin du climat:
Spécialiste du finage de Vosne-Romanée − il lui a consacré un ouvrage volumineux et fouillé, ‘The pearl of the Côte’ − Allen Meadows écrit: “Haunting bouquet and velvety rich texture… A seductive, velvety quality develops with age, and the finest example of Petits Monts seem especially persitent on the finish.”

Propriétaires nombreux, cuvées peu nombreuses:
Une quinzaine de propriétaires, dont le Domaine de la Romanée-Conti qui, bien que détenteur d’une surface assez importante de 0,41 hectare, en revend les raisins! Pour Allen Meadows, le vin de référence des Petits Monts étant celui de la maison Joseph Drouhin, propriétaire d’une parcelle de 0,39 hectare, il vient à l’esprit que le Domaine de la Romanée-Conti transige sa production à ce sérieux propriétaire de vignes et négociant de Beaune. Le réputé domaine Comte Liger-Belair (0,13 ha) en produit une cuvée. Depuis 2010 le domaine Georges Noëllat (0,21 ha) produit aussi une cuvée de référence. Les autres propriétaires produisant une cuvée de Petits Monts: François Gerbet (059 ha), Robert Siruge (0,46 ha), Mongeard-Mugneret (0,30 ha), Régis Forey (0,19 ha), Nathalie Vigot (0,18 ha).


6.9 → Aux Raignots, commune de Vosne-Romanée (1,62 ha)         (cliquez sur la carte pour la grossir)

À savoir:
· Ce cru se loge au dessus du Grand Cru La Romanée et est adjacent au Sud du super Premier Cru Les Petits Monts. Bien que Aux Raignots s’insère dans une séquence au haut du versant qui comprend le Premier Cru ci-devant nommé et le fameux Cros Parentoux, sa notoriété est cependant moindre.
· Les trois principaux exploitants sur ce climat travaillent leur sol par traction au cheval étant donné le caractère pentu de l’endroit.

Physiographie:
I
l est situé au haut sur le versant de vignes, voisin au Sud de Les Petits Monts et globalement dans le même créneau d’altitudes, soit entre les altitudes ±280 mètre et ±325 mètres. La pente y est constante et forte, de ±20%, avec une exposition à l’Est.

Position dans les classements historiques et référentiels (voir volet 2: ‘Classements historiques des climats en Premiers Crus’):
Son positionnement dans les classements référentiels est similaire à son voisin Les Petits Monts: Deuxième Cuvée par Jules Lavalle, Deuxième Classe par le classement de 1860 du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune. Camille Rodier apparait actualiser sa position en 1920 en lui attribuant la cote de Première Classe.
En raison de leur forte pente, ceux-ci furent plausiblement cultivés avant le phylloxera en plants dits alors ‘communs’, aligoté et gamay, productifs et d’entretien peu exigeants, si bien qu’ils furent mésestimé dans les classifications historiques.

Le vin du climat:
Jasper Morris écrit “quality should be exceptionnal“. Pour Clive Coaote, “the wine has a touch of a rustic, but it is full, rich and substantial, nevertheless“. Allen Meadows écrit “the wines have an elegance and refinement that few Vosne Premiers Cru can match… Georgous floral and spice aromas that possess an ethereal quality.”

Propriétaires sur le climat: Près des trois-quarts du cru est exploité par trois domaines hautement renommés. Le domaine du Comte Liger Bélair détient une parcelle du bas au haut de 0,73 ha, dont la couche de surface fut retravaillée, pour mieux la viabiliser, au moyen notamment de dynamitage en 1968; aussi le domaine Sylvain Cathiard de Vosne-Romanée y possède 0,24 hectare et le domaine Robert Arnoux une surface de 0,22 hectare. Les propriétaires possédant de petites parcelles et le mettant néanmoins en bouteille sous le nom du cru sont Henri Feletig de Chambolle-Musigny (0,10 ha), Jean Grivot et Robert Siruge de Vosne-Romanée ayant des superficies identitques (0,07 ha).


6.10 → Clos des Réas, commune de Vosne-Romanée (2,12 ha)         (cliquez sur la carte pour la grossir)

À savoir:
· Seul monopole des Premiers Crus de Vosne-Romanée.
· Clos en forme de triangle, bordé d’un haut mur sur deux côtés, cependant ouvert au Sud♦ (voir dans l’encadré ci-bas), identifié au dessus d’un important portail (voir l’illustration à la suite), est immanquable à l’extrémité Sud de la rue des Communes, que tout visiteur doit parcourir, curieusement, pour sa séquence de maisons bourgeoises et chais occupés par des domaines bien connus, dont celle du propriétaire du Clos des Réas, le Domaine Michel Gros.

Physiographie/géologie:
Ce climat en forme de pointe et déposé sur une petite croupe, est situé sous Les Chaumes au bas du versant entre les altitudes de ±240 mètres et de ±250 mètres, selon une pente faible, entre ±3% et ±5%.
La pente inclinée au Sud débute sur la crête de la croupe du Clos et se poursuit dans le climat voisin ‘Aux Réas’, en AOC ‘Vosne-Romanée’; ce dernier climat donnant lieu à des cuvées individualisées par plusieurs producteurs − Jacques Cacheux, A.F. Gros, François Gerbet, Thibault Liger-Belair, … − est toutefois logé quant à lui dans une cuvette qui est orientée au Sud en bonne partie. Bref, les deux Réas ne sont pas des similaires.

La géologie du Clos des Réas a été expertisé par Claude Bourgignon qui y a constaté une roche-mère de ‘marnes saumon de l’Oligocène’. Cette formation est plutôt nommée ‘conglomérat saumon’ par la spécialiste de la géologie de La Côte, Françoise Vannier, qui la décrit ainsi: âge de la formation: 34 à 23 Ma (Oligocène) / Épaisseur: plusieurs mètres / Conditions de dépôts et description: formation en milieu continental, en climat tropical. Matériaux de galets, issus de l’érosion lors de la formation du coteau et colluvionné dans la dépression au pied du versant alors en constitution. Composés de galets de calcaires jurassiques érodés provenant des plateaux à l’ouest. Les galets sont emballés dans une matrice calcaréo-argileuse de couleur saumon, d’où le nom. Les conglomérats saumon affleurent rarement. / Sols riches en argile et en pierres calcaires arrondies.
La formation de ‘conglomérat saumon’ en est une de pied de versant, en occurrence la position du Clos des Réas. Ailleurs au sein des autres Premiers Crus de la Côte de Nuits, tous positionnés sur le versant même, elle n’est pas présente. Le ‘conglomérat saumon’ est notamment constaté dans la partie en piémont de l’aire en AOC communale de Chambolle-Musigny. Bref, le sous-sol du Clos des Réas est inusité pour un Premier Cru.

Position dans les classements historiques et référentiels (voir volet 2: ‘Classements historiques des climats en Premiers Crus’):
‘Deuxième cuvée’ dans tous les classements.

Un bel album d’une quarantaine de pages, produit en 2012 et édité par le Domaine Michel Gros, relate l’histoire du Clos des Réas et de la famille de Michel Gros. En voici des extraits: « Entre 1820 et 1822, Antoine-Nicolas Sarthou réunifie l’ensemble du Clos… Le Clos des Réas entre dans la famille le 29 avril 1860 lorsque Louis-Gustave Gros (1831-1904) l’achète en vente aux enchères… Le domaine reste indivise jusqu’en 1963, date à laquelle les quatre enfants de Louis-Gustave (grand-père de Michel du Domaine Michel Gros et propriétaire actuel du Clos des Réals) se partagent la propriété. C’est Jean, mon père, qui reçoit dans sa part le Clos des Réas… Jean amorce la reconstitution des plantations du Clos des Réas … qui s’achève en 1965… Jean avait acheté une parcelle jouxtant le mur Sud du Clos des Réas au lieu-dit (voisin) ‘Les Réas’. Pour diminuer la perte perdue en tournières (espaces pour demi-tour) de part et d’autre du mur il décide d’abattre cette portion de la clôture (du mur du Clos). L’arrivée du tracteur-enjambeur sur le domaine en 1958 en lieu et place du cheval avait nécessité de doubler la largeur des contours. Le mur Sud empêchait l’air froid de s’écouler vers le vallon des Réas… En 1975, le Clos redevient non seulement un monopole de production, mais aussi de commercialisation… Mes parents avaient décidé de partager leur exploitation entre les trois enfants pour prendre leur retraite. Le Clos des Réas m’est attribué par tirage au sort… 1996 est le premier millésime à porter le nom de Michel Gros sur l’étiquette du Clos des Réas. »

6.11 → Les Suchots, commune de Vosne-Romanée (13,08 ha)         (cliquez sur la carte pour la grossir)

À savoir:
· Le plus étendu des Premiers Crus de Vosne-Romanée, Les Suchots est d’abord curieux en raison de son rang de Premier Cru tandis que ses voisins au Nord et au Sud, dans la même bande du versant, sont des  Grands Crus: Échezeaux (lieux-dits Clos Saint-Denis et Les Cruots) au Nord, et Richebourg et La Romanée-Saint-Vivant au Sud.
· Aussi, il est divisé en deux parties par une route Nord-Sud, reliant le village aux Echézeaux, dont les classes de ces parties sont différentes dans la solide classement de 1860 du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune: ‘première classe’ pour la partie Est, c’est à dire la partie haute, et ‘deuxième classe’ pour la partie Ouest, la partie basse.
· Il est par ailleurs surmonté par le remarquable Premier Cru Les Beaux Monts.
· Le domaine de la Romanée-Conti y possède une assez grande parcelle, de 1,0 hectare, en partie basse, près des Echézeaux, qui est confié en fermage (location à long terme) au domaine Prieuré-Roch (son propriétaire Henri Roch est le co-gérant du domaine de la Romanée-Conti).

Illustration (cliquez sur celle-ci pour l’agrandir) tirée du winehog.org.

Physiographie:
Sa pente, régulière et plutôt faible, soit ±5%, couvre le créneau d’altitudes de ±250 mètres à ±280 mètres.

Position dans les classements historiques et référentiels (voir volet no2: ‘Classements historiques des climats en Premiers Crus’):

Évalutation en ‘première cuvée’ par Jules Lavalle en 1855. La partie haute en ‘première classe’ et la partie basse en ‘deuxième classe’ par le Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune. En ‘première cuvée’ par Camille Rodier en 1920.

Le vin du climat:
Clive Coates: “At its best it can produce wine with a considerable flair and perfume, but there is usually a slightly gamey, rustic touch …”. Jasper Moris: “A typical Suchots begins with the etheral pefume of a great Vosne-Romanée, but just when you expect it to build in the mouth it seems to fade away. Yet it does not die … you become aware that the subtle flavours still longer on the palate in a most entrancing fashion.” Allen Meadows: “When you find a really fine bootle of Suchots (quality is variable), it will offer a terrific drinking experience . It will almost always feature an utterly suductive and entirely classic Vosne nose of Asian spices that is complemented by an opulent richness on the mid-palate, delevering a certain fullness with absolutely no rusticity or hard edges on a finish of haunting lenght.

Propriétaires sur le climat:
Grand climat, nombreux exploitants, dont les principaux réalisant de la mise en bouteille sont: Confuron-Cotedidot (2,16 ha), Michel Noëllat (1,78 ha), Richard Manière (1,16 ha), Prieuré-Roch (1,02, fermage d’une propriété appartenant au Domaine de la Romanée-Conti), René Cacheux (0,95 ha), de l’Arlot (0,80 ha), François Lamarche (0,58 ha), Hudelot-Noëllat (0,45 ha), Robert Arnoux (0,43 ha) et plusieurs autres (Chantal Lescure, Gérard Mugneret, Comte Liger-Belair, Jean Grivot, Mongeard-Mugneret, Sylvain Cathiard, …).



7 ⇒ Bibliographie

Voir ‘La Côte (d’Or): bibliographie

 

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