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Vosne-Romanée: mise en situtation

Mise en ligne: mars 2021

Historien de la Bourgogne de la fin du 18e siècle, Claude Courtépée postule ce qui ce qui sera cité ultérieurement dans la plupart des ouvrages traitant du vignoble de Vosne-Romanée: “Il n’y a point à Vosne de vins communs“. Jules Lavalle, l’auteur de la première classification rigoureuse et complète des lieux-dits de La Côte en 1855, considérée référentielle, renchérie: “On a peine à y établir une classification et on est obligé de placer ‘hors ligne’ une partie importante du vignoble.” Dans une autre classification majeure établie en 1920, Camille Rodier réitère par “ce magnifique vignoble est, dans son ensemble, le premier de la Côte d’Or.” Qui plus est, l’éminent auteur et historien de Gevrey-Chambertin Gaston Roupnel (1871-1946) d’écrire “La Bourgogne n’a rien fait de mieux que ce petit coin où elle a réunit ses enchantements et mis dans ses vins sa générosité tendre de son génie.”

CONTENU:
1 ⇒ Cartographie de mise en situation
1.1 → Situation de Vosne-Romanée au sein de La Côte
1.2 → Vosne-Romanée vs Flagey-Echézeaux
1.3 → Carte des lieux-dits du vignoble de Vosne-Romanée
2 ⇒ Histoire
2.1 → Quelques éléments
2.2 → Personnages vosniers du passé
3 ⇒ Vosne-Romanée: le village
4 ⇒ Physiographie brièvement
4.1 → Topographie
4.2 → Combe de Concoeur
4.3 → Vue en coupe du vignoble
5 ⇒ Coup d’œil sur la géologie
5.1 → Carte géologique
5.2 → Observations dégagées
6 ⇒ AOC communale ‘Vosne-Romanée’
7 ⇒ Premiers Crus de Vosne-Romanée
8 ⇒ Grands Crus de Vosne-Romanée
9 ⇒ Bibliographie

Remarquable photo aérienne du village et du vignoble de Vosne-Romanée, tirée de ‘The pearl of the Côte’ (2010) de Allen Meadows, un des deux ouvrages les plus complets sur le finage de Vosne avec celui de Jean-François Bazin, ‘Romanée-Conti’ (1994). Consultez notre bibliographie afférente à cette couverture: ‘La Côte d’Or: bibliographie‘.

1 ⇒ Cartographie de mise en situation

1.1 → Situation de Vosne-Romanée au sein de La Côte

Carte issue du site du BIVB.

Bien que minuscule, une boussole est placée au haut à droite de l’image. Il s’agit d’une section de La Côte de Nuits s’étendant de Nuit-St-Georges à Gevrey-Chambertin. Si la pente du versant n’est pas constatable sur cette illustration, en revanche la bande du vignoble de La Côte avec son puzzle parcellaire innombrable est flagrante. Cette bande de vignes entreprend sa montée sur le versant où se termine la plaine de la Saône au bas de l’image (sur l’illustration, les parcelles céréalières sont vertes et de plus grandes superficies), à une altitude de ±235 m, soit quelque peu sous la route Beaune/Nuits-St-Georges/Dijon qui distinguée par un trait bleu, et élève son vignoble jusqu’à une altitude de 330 à 350 m (jusqu’à 370 mètres sur le versant septentrional de Gevrey-Chambertin, celui du Clos Saint-Jacques). Cette bande de vignes a une largeur, variable selon les finages, de un à deux kilomètres; entre autres, 1,3 km à Vosne-Romanée et exceptionnellement 2,5 km à la limite Nord de Gevrey-Chambertin.
La Côte marque donc la transition entre la plaine de la Saône, côté oriental, et ‘la Montagne’ qui est le nom attribué aux plateaux montagneux de l’arrière-pays à l’Ouest de La Côte. Les combes sont bien visibles, celle de Nuits-St-Georges (Vallée de la Serrée) étant la plus impressionnante.


1.2 → Vosne-Romanée vs Flagey-Echézeaux

Vignoble de la partie septentrionale de la commune de Nuits-Saint-Georges:

Secteur Nord du vignoble en AOC
‘Nuits-Saint-Georges Premier Cru’

Secteur Nord du vignoble
en  AOC ‘Nuits-Saint-Georges’

Vignoble de la commune de Vosne-Romanée:

Grands Crus
(La Romanée, Romanée-Conti, Romanée-Saint-Vivant, Richebourg, La Tâche et La Grande Rue)

Secteurs de la commune en AOC
‘Vosne-Romanée Premier Cru’

Secteurs de la commune
en AOC ‘Vosne-Romanée’

Vignoble de la commune de Flagey-Echézeaux:

Grands Crus
(Grand Echézeaux et Echézeaux)

Premiers Crus de la commune
repliés sous AOC ‘Vosne-Romanée Premier Cru’

Secteur de la commune
replié sous AOC ‘Vosne-Romanée’

Vignoble de la commune de Vougeot:

GC Clos Vougeot
(
considérable portion
de la commune)petit périmètre en AOC ‘Vougeot Premier Cru’
 Le GC ‘Le Musigny’ à l’extrémité méridionale
de la commune de Chambolle-Musigny:

GC Le Musigny

 ⇐   DISTANCE DE ±4 KILOMÈTRES DU SEGMENT ILLUSTRÉ   ⇒


1.3 → Carte des climats du vignoble de Vosne-Romanée

Carte des climats de Vosne-Romanée, et aussi deFlagey-Echézeaux, du ‘Le vin de Bourgogne’, édition 1996, de Jean-François Bazin. Nous l’apprécions particulièrement pour l’illustration des lignes de niveau, ce que la majorité des cartes semblables ne montrent pas.


1.4 → Carte des lieux-dits du vignoble de Vosne-Romanée

Carte des lieux-dits du vignoble de Vosne-Romanée tirée du BIVB.
· Les lieux-dits ‘Les Gaudichots’ et ‘La Tâche’ forment le climat ‘La Tâche’.
· Les lieux-dits  ‘Les Richebourgs’ et ‘Les Verroilles’ forment le climat ‘Richebourg’.
· Les trois annotions ‘1’, correspondent à autant de sections du lieu-dit ‘Les Gaudichots’ qui s’inscrivent dans l’aire du Premier Cru du même nom, et non dans celle du Grand Cru La Tâche.
Erratum (erreur sur la carte): un des trois périmètres en question, sous l’annotation 1, celui le plus haut sur le versant, figure en Premier Cru ‘Les Gaudichots’ et non en Grand Cru La Tâche.



2 ⇒ Histoire

2.1 → Quelques éléments

L’abbaye Saint-Vivant de Vergy fut construite entre 894 et 918 dans le secteur Curtil-Vergy, à ± dix kilomètres de Vosne-Romanée dans les Hautes Côtes. En 1087, celle-ci est formellement soumise à l’ordre monastique de Cluny et en deviendra un des importants prieurés au Nord de la Bourgogne. Pionnière du vignoble de Vosne, l’abbaye fut vendue à la révolution et démolie puis laissée à l’abandon, en ruines.

Les Clunisiens à Vosne, les Cisterciens tout à côté à Vougeot… et aussi un peu à Vosne: une rivalité.
Extrait du remarquable ouvrage ‘Romanée-Conti’ (1994) de Jean-François Bazin: “Les promeneurs découvrent sur le mont de Vergy, dans les Hautes Côtes, les vestiges romantiques d’une ancienne abbaye envahie aujourd’hui par les ronces et le lierre (illustration ci-contre). La Romanée Saint-Vivant doit à cette pieuse fondation son origine et son nom. À la fin du 9e siècle, le comte de Chalon, de Beaune et d’Oscheret dit Manassès l’Ancien et son épouse Ermengeard, fille de Bonson, roi de Bourgogne, recueillent auprès du château de Vergy, une vieille demeure construite deux ou trois siècle plus tôt, les reliques d’un saint poitevin (habitant du Poitou), Viventis. Sa légende en fait un habitant de Samarie en Palestine venu évangéliser le pays de Herbauges en Vendée, au 9e siècle. Il aurait vécu sur l’île d’Olonne et serait mort à Saint-Vincent-sur-Graon, dans ce même petit coin de Vendée. Un humble monastère se fonde autour de sa tombe. En 868, la communauté menacée par les Normands doit s’enfuir. Elle emporte les ossements de Saint-Vincent, le matériel liturgique, les ustensiles de cuisine, et s’en va sur les routes en quête d’un abri. L’évêque d’Auvergne l’accueille à Clermont et lui offre un beau domaine dans le Jura à Saint-Vivant-en-Amous près de Dole. Une vingtaine d’année plus tard, les Normands ravagent la Bourgogne et la communauté doit à nouveau s’enfuir sous la même menace. Vers l’an 900, elle trouve refuge près du château de Vergy − aujourd’hui L’Étang-Vergy à une dizaine de kilomètres de Vosne dans les Hautes Côtes −, sur un promontoire rocheux offrant une solide défense naturelle. Le nouveau monastère est fondé sur les reliques de ce saint lointain et par ces moines errants. À la fin du 11e siècle, il devient un grand prieuré de Cluny…. Si la communauté clunisienne de Vergy reçoit une multitude de donations, elle prend vraiment pied dans la Côte le 13 novembre 1131 quand le Duc de Bourgogne Hugues II lui cède ce qu’il possédait ‘dans toute la terre inculte de Flagey et Vosne, en bois et en champs’. Il existe à cette époque, certainement, des vignes à Vosne, mais sans éclat particulier…”
À Saint-Nicolas-les-Cîteaux, à une douzaine de kilomètres à l’Est de Vosne-Romanée, l’Ordre des Cisterciens fut fondé en 1098 par Robert de Molesme et l’abbaye Notre-Dame-de-Cîteaux y fut construite. Les cisterciens possèdent au fil des siècles un important domaine viticole sur La Côte, notamment à Vosne. À cet endroit, les clunisiens et les cisterciens se trouvent alors à équidistance de Vosne, toutefois en milieu clunisien. Tout à côté de Vosne au Nord, les cisterciens vont circonscrire et développer le fameux Clos de Vougeot.

Pour l’histoire de Saint-Vincent de Vergy par l’abbé Jean Marilier.
Site internet documentaire sur l’état actuel du lieu de l’abbaye.

Établi non loin à une douzaine de kilomètres à l’Est de Vosne, dans la plaine de la Saône, l’abbaye de Cîteaux participe aussi au développement du vignoble de Vosne à partir du 12e siècle. Jean-François Bazin écrit “les deux communautés (moines clunisiens et cisterciens) s’opposent ici avec vigueur. ”
Par ailleurs, au plan diocésain, Autun contrôle la Côte de Nuits, dont Vosne, sauf le secteur de Gevrey qui est plutôt sous l’emprise de Langres. Ce qui fait dire à Jean-François Bazin que “Le pays de Gevrey n’a guère de liens, d’affinités naturelles ou patrimoniales aujourd’hui encore avec celui de Vosne.” Son propos, écrit dans son ouvrage ‘Chambertin’ de 1994, est encore largement vérifiable aujourd’hui au plan vinicole, les vignerons de Vosne étant peu présents sur Gevrey et vice versa. Pour sa vie économique et sociale, Vosne est dans la sphère d’influence de Nuits-Saint-Georges.

Jean-François Bazin, auteur prolifique sur le vaste sujet du vin de Bourgogne, cite l’historien Claude Courtépée qui mentionne que la renommée de Vosne ne s’établit qu’à la fin du 17e siècle et signale “qu’Il n’y a point de vins communs à Vosne“. À l’onglet Époque Moderne (17e et 18e siècle)’ sous la rubrique ‘Histoire’ de monocepage.com, l’explication en est fournie:
Durant la période couvrant la fin du 16e et le 17e siècle, le ‘vin issu de raisins à peau rouge’ connaît, partout, une métamorphose considérable. Il était soumis auparavant à une très courte cuvaison et un élevage sommaire, générant ainsi un vin clairet, rouge léger et peu coloré. Il sera dorénavant élaboré avec davantage de couleur et de corps, au moyen d’une extraction tangible et un élevage allongé. C’est aussi le moment correspondant à l’industrialisation de la bouteille, contenant qui confère alors une meilleure capacité de vieillissement au vin. En Bourgogne, la pratique de la vente du vin, qui avait cours systématiquement en novembre, est alors décalée progressivement jusqu’en février suivant la vendange. Du coup, ce sont des vins plus aboutis et, partant, plus caractérisés qui sont commercialisés. Concurremment, l’appréciation des vins subit une évolution graduelle et irréversible. Le cru devient une notion commerciale vers la fin du 17e siècle.
Sur le moment où la magnificence du finage de Vosne est reconnue, Jules Lavalle écrit “Monsieur Jacquinot, de Richemont, est le premier qui a fait connaître la supériorité des vins de Vosne sur les autres cantons de Nuits, vers 1680.” Jacquinot, de Richemont était un parlementaire de Dijon, propriétaire de vignes à Vosne.

Après la crise phylloxérique (1880-1890) et la mévente des années 1920 à 1930, une partie importante du vignoble est acquise par des petits vignerons qui créent des domaines, presque tous familiaux, et acquérant le contrôle des crus.

Toujours est-il …
Le Red sparkling Romanée!’
Au
19e siècle il n’y a pas de législation qui encadre la production du vin. Le négoce, alors le seul intervenant dans la commercialisation du vin, a pleine liberté. Adjacent à Vosne-Romanée, Nuits-Saint-Georges est alors un important pôle de négoce du vin. Au milieu du siècle, le vin mousseux est à la mode. “Toutes les maisons inscrivent des mousseux à leur carte. Les plus distingués portent les noms de ‘Côte d’Or mousseux‘ notamment du ‘Red sparkling Romanée’. Provenant de l’actuelle Romanée-Saint-Vivant, cette cuvée marie selon l’usage du vin rouge, nouveau et du millésime précédent, et vin plus âgé en blanc, de façon à équilibrer le goût et surtout la robe car les amateurs souhaitent la nuance pâle œil-de-perdrix, brillante. La recherche d’une bonne acidité nécessaire à une prise de mousse constitue un autre tâtonnement délicat.” (Jean-François Bazin)
1866: juxtaposition de ‘Romanée’ au nom Vosne (Vosne-Romanée)

Napoléon accorde à Vosne le 11 avril 1866 le droit d’être nommée dorénavant ‘Vosne-Romanée’; en 1848, Gevrey avait été la première commune à obtenir une prérogative semblable, la juxtaposition de ‘Chambertin’ à son nom. Le conseil municipal en avait fait la demande le 7 mai 1865: “Monsieur le Maire expose au Conseil municipal que depuis quelques temps les principaux habitants de la commune et principalement MM. les Négociants ont manifesté le désir qu’il soit ajouté au nom de la commune celui de Romanée. Ces MM. exposent que, en principe, très souvent à l’étranger principalement beaucoup d’acheteurs croient positivement que le nom de Romanée représente le nom d’un village particulier et refusent de croire que ce nom est un nom de climat de grands vins compris dans le territoire de Vosne… Le Conseil municipal supplie le M. le Préfet de la Côte d’Or de bien vouloir appuyer cette demande.” Jean-François Bazin ajoute d’ailleurs que ‘le Dictionnaire géographique de Vosgien revu par Giraud en 1812 indique “Romanée, village de Bourgogne, près de Nuits.” De même Thomas Jefferson qui visite La Côte de façon très attentive en 1787, dessine t-il dans ses ‘Carnets’ un petit croquis des villages et des vins. ‘Romanie’ y figure comme village et pas seulement comme vin…. Une certaine confusion existe doncCette greffe vient dorénavant supprimer les méprises déterminant Romanée comme commune.”

 


2.2 → Personnages vosniers du passé

Étienne Camuzet (1867-1946)
Étienne Camuzet figure au rang de héros pour sa longue contribution apportée à la notoriété du vignoble de La Côte. Il est propriétaire de vignes à Vosne-Romanée au début du 20e siècle, maire de Vosne-Romanée de 1900 à 1929 et député de la Côte-d’Or de 1902 à 1932. Tout au long de ces trois décennies décisives, il est un porte-parole indispensable des vignerons auprès du Gouvernement français. Il intervient à partir de la Loi de 1905, contre la fraude dans les vins, jusqu’à la Loi de 1935 créant les AOC et le CNAO (ancêtre de l’INAO), en passant par la Loi de 1919 sur les Appellations d’Origine. Entre autres, dans le contexte de la Loi de 1905, Étienne Camuzet répond à la fraction du Sud de la France qui tente d’interdire la chaptalisation des vins en tant que moyen pour contrer la tromperie alors généralisée dans l’industrie: “Auriez-vous l’intention de vouloir empêcher … (le sucrage), tandis qu’il ne nous est jamais venu à l’idée de vous empêcher d’améliorer vos vins au moyen de l’acide tartrique quand cela leur fait défaut?” Il acquiert le Château du Clos de Vougeot et son clos chargé de vignes en 1920. Il met le Château à la disposition de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin et le vend ‘à prix d’ami’ en 1944 à la société des Amis du Château de Vougeot. Par ailleurs, il est le fondateur du Domaine Méo-Camuzet qui fut légué après son décès à sa fille unique Marie Noirot. Celle-ci n’ayant pas eu d’enfant, le domaine fut transmis à son neveu Jean Méo, père de Jean-Nicolas Méo actuellement en charge de la propriété; Jean Méo travaillant alors à Paris au cabinet du Président Charles de Gaulle, les vignes furent confiées à trois métayers, dont Henri Jayer (1922-2006).

René Engel (1894 -2005)
Il participe à la Grande Guerre. Après des études au Lycée Viticole de Beaune de 1908 à 1911, il prend en 1920 la succession de son père au domaine familial. Vers 1935, la relève de professeur Martini est improbable et il est alors envisagé de déménager la faculté d’œnologie de l’Université de Dijon à Besançon. André Meyer et Gaston Roupnel suggèrent le nom de René Engel pour une suppléance temporaire, laquelle dure douze ans avant qu’il en soit désigné formellement le titulaire.
Pour la suite, intégrons les propos de Henri Jayer, évoqués par Jacky Rigaud dans ‘Ode aux grands vins de Bourgogne / Henri Jayer, vigneron à Vosne-Romanée’ (1997): “René Engel peut être considéré comme une des hautes figures du vignoble bourguignon. Tout en s’occupant admirablement de son domaine, il contribua largement à la création de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin et à son installation au Clos de Vougeot, comme à l’art de la dégustation selon l’école bourguignonne. Son ‘Propos sur l’art de bien boire’ reste une référence. Il fut une des rares personnalités autorisées à enseigner et à chercher à l’Université sans avoir les titres requis. C’est lui qui jeta les bases du premier laboratoire de recherche en Œnologie à la faculté des Sciences de Dijon. Très intelligent et passionné par ses travaux, il me communiqua cette passion pour la vinification.”
Le Domaine Engel a été acheté par François Pinault, aussi propriétaire de Château Latour, du Château Grillet et du Clos de Tart.
Vente aux enchères de vins du Domaine René Engel.

Henri Jayer (1922-2006)
Sans doute nulle part ailleurs sur La Côte, un climat, le fameux Cros Parentoux, et un homme furent mutuellement mis en évidence de façon aussi magistrale au cours du 20e siècle. Après la Deuxième Guerre Mondiale, Henri Jayer devient un des métayers, entre autres sur le GC Richebourg, du vignoble de la famille Noirot-Camuzetet le demeurera jusqu’en 1987. Henri Jayer acquiert en 1951 une première parcelle du Cros Parentoux à un dénommé Roblot. D’autres parcelles sont achetées subséquemment, la dernière acquise de la sœur de Robert Arnoux (Domaine Arnoux-Lachaux depuis 2008) en 1970. En considérant aussi le métayage auprès de Méo-Camuzet, à partir du moment où Henri Jayer détient, à la suite d’autres acquisitions, une surface de 0,715 ha du Cros Parentoux, il gère ainsi l’exploitation entière du Cros Parentoux jusqu’en 1987. Il dit avoir utilisé 400 charges de dynamite pour défoncer le sol de surface du Cros Parentoux et ainsi pouvoir le préparer à la culture de la vigne. Ses premières vignes de Cros Parentoux sont plantées en 1953.
Henri Jayer est un précurseur de la viticulture actuelle. Au cours des décennies 1950/60/70, il travaille les sols et limite les rendements à l’opposé d’une exploitation assez généralisée sur La Côte faisant appel aux produits de synthèse et axée la recherche de forts rendements. Il est aussi un précurseur de l’œnologie contemporaine par la recherche de la maturité idéale, le tri des vendanges, les cuvaisons pré-fermentaires à froid et autres techniques reconnues et adoptées depuis.
Les prix d’enchères des vins de Henri Jayer sont stratosphériques.

Propos de Jean-Nicolas Méo (Domaine Méo-Camuzet) sur Henri Jayer: Je crois que l’on peut parler d’un mentor (Henri Jayer). Quand je suis arrivé, il m’a dit : « bon, j’accepte de t’aider à faire du vin parce que tu n’y connais rien » (rires). L’idée sans doute derrière tout cela, c’est que je n’allais pas le contredire. Après, j’ai immédiatement adhéré au style des vins d’Henri. En 1989, mon premier millésime, j’ai fait exactement ce qu’il me disait de faire, « tu refroidis, tu érafles à 100 %… ». Il venait tous les jours et au final, qu’est ce que les vins étaient bons! Henri faisait tout pour que ses vins aient un côté gourmand, sensuel, jouissif presque et cela m’a tout de suite plu. / Il ne cherchait pas à trop intellectualiser la dégustation et j’ai tout de suite adhéré. Après, avec Christian Faurois, nous avons rapidement senti qu’il y avait quand même un décalage de génération et cela nous a amené assez vite à prendre des initiatives, à changer des choses, notamment dans la conduite des vignes, dans la maîtrise des rendements, dans le travail des sols, en cave… Les anciennes générations n’avaient pas les mêmes moyens financiers, techniques que nous. Henri avait commencé à travailler en 1945 et il a connu les années difficiles de l’après-guerre ; la qualité ne payait pas autant que de nos jours, les vins de Bourgogne étaient déjà connus, le Richebourg était le Richebourg, mais les prix n’avaient rien à voir avec ceux d’aujourd’hui, alors il ne faut surtout pas critiquer ce qui s’est fait dans ces décennies 1950, 1960, 1970…



3 ⇒ Vosne-Romanée: le village

Les illustrations de l’ouvrage du Dr Lavalle montrent au milieu du 19e siècle un tout petit village resserré autour de l’église et du château.‘ Jean-François Bazin.

Extrait de l’onglet ‘Visiter La Côte‘: ‘ Étape: Vosne-Romanée’

Celle-ci est captée du site alamy.com. Photo aérienne de la partie Nord du village de Vosne-Romanée. Celui-ci est immédiatement adossé aux Grands Crus. La photo ne montre pas l’étonnante rue de La Commune qui s’allonge plus au Sud, avec sa séquence d’adresses de domaines renommés.

La ‘Route des Grands Crus’, la D122, ne traverse pas le village de Vosne-Romanée. Depuis son amorce à Marsannay-la-Côte à l’extrémité Nord de La Côte, la Route des Grands Crus, parallèle et en retrait à l’Ouest de ±un kilomètre de la D974 (Dijon ↔ Beaune), a traversé entre autres les villages de Fixin, Gevrey, Morey et Chambolle, puis a bifurqué après cette dernière commune vers l’Est pour interrompre temporairement son parcours à sa jonction avec la D974, dans le micro village de Vougeot. De là, la D974 prend en quelque sorte le relais de la Route des Grands Crus vers le Sud, toutefois en retrait du fameux versant: après le village de Vougeot, la D974 longe immédiatement la limite orientale du Clos de Vougeot, traverse ensuite l’infime segment de la commune de Flagey-Echézeaux, puis pénètre discrètement dans le territoire de Vosne-Romanée.  En fait, la D974 longe alors le grand secteur du finage en appellation communale ‘Vosne-Romanée’, en retrait du cœur du village. Aucun panneau invite à faire un crochet vers le village, même pas à la faveur d’un restaurant ou d’un endroit quelconque qui puisse interpeller un touriste. Bref, Vosne-Romanée est une destination nécessairement planifiée.

Vous visitez La Côte et avez sans aucun doute planifié de vous rapprocher du climat La Romanée-Conti. Vous examinerez un peu béatement ce paysage de vignes entouré d’un muret qui ne ravit pas tant l’œil que l’esprit. La contemplation est un phénomène abstrait. Compact, Vosne-Romanée est un village comptant presque essentiellement des établissements de vignerons. Les rues y sont étroites et dépourvues d’équipements et de mobiliers urbains pour piétons. L’accès au Domaine de la Romanée-Conti (illustration ci-contre) et la rue des Communes pourrait vous impressionner davantage que le lieu du climat de la Romanée-Conti. Il est à souligner que sur l’exiguë rue des Communes, la séquence de belles demeures identifiées à leur propriétaire y est fabuleuse: Mugneret-Gibourg, Anne Gros, Michel Gros, Lamarche, … Vous aurez vite fait le tour du village, non sans une certaine désillusion eu égard à son immense prestige. Bref, son attribut de ‘perle de La Côte’ tient essentiellement à la gloire de son vignoble.
Ci-contre, l’entrée du Domaine de la Romanée-Conti, à quelques mètres de l’église du village.

Le bourg de Vosne est compact, comme le montre l’illustration à la suite. Il faut savoir que maints périmètres des villages de La Côte constituent des bandes perpendiculaires à celle-ci qui, en plus du segment de La Côte, comprend des prolongements dans la plaine vers l’Est, voués (ou étaient voués) à l’agriculture, et vers le plateau à l’Ouest, dévolue autrefois à l’élevage. Or le territoire de Vosne est limité à toute fin utile à son son bourg et son vignoble qui le resserre littéralement. Celui-ci ne comporte que les fonctions résidentielle et viticole, sans commerce ou services autres que municipaux.
L’habitat de Vosne a connu une certaine extension entre 1850 et 1900: d’une part, par l’allongement vers le Nord de la fameuse rue de la Commune, laquelle se termine en bordant le Clos des Réas du Domaine Michel Gros, domaine qui a d’ailleurs son adresse sur la rue de la Commune parmi la séquence de maisons bourgeoises occupées aujourd’hui pour des domaines réputés, et d’autre part, par la construction d’habitations le long de route D974.

Le territoire de la commune de ‘Vosne-Romanée’ ne comprend que des vignes entourant un bourg compact d’occupations strictement résidentielle et viticole. Aucun endroit du village de Vosne-Romanée n’est à plus d’une centaine de mètres de vignes. La plupart des autres communes de La Côte détiennent des extensions, reliées à leur autonomie passée, vers la plaine quant à la fonction agricole et/ou vers le plateau (vers les Hautes-Côtes) pour l’élevage.
Pour en apprendre davantage sur cet aspect géographique de La Côte, voir le volet ‘Vosne-Romanée vs Flagey-Echézeaux‘ du segment …



4 ⇒ Physiographie brièvement

4.1 → Topographie

L’attention doit être porté sur les lignes de niveau, équidistantes de 5 mètres, afin d’obtenir une impression du relief.
Carte issue de
geoportail.

Carte des climats de Vosne-Romanée et Flagey-Echézeaux insérée dans ‘Le vin de Bourgogne’, édition 1996, de J.-F. Bazin. Nous l’apprécions pour l’illustration des lignes de niveau, ce que la majorité des cartes semblables ne montrent pas.


4.2 → Combe de Concoeur

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La Côte est tailladée tout au long de combes, des vallées sèches, si bien que presque chaque commune détenant un segment sur celle-ci comporte une ou des combes. Le versant de Vosne-Romanée est sectionné par la Combe de Concoeur, représentée par le jeu de lignes de niveau en forme d’entonnoir, légèrement au dessus du village de Vosne-Romanée.
La combe subséquente au Nord de la combe de Concoeur (située à la limite droite de la carte), la Combe d’Orveau, débouche sur les lieux-dits septentrionaux du Grand Cru ‘Echézeaux, précisément sur le lieu-dit ‘Combe d’Orveau’.


4.3 → Une vue en coupe du vignoble

La vue en coupe en partie basse de l’illustration se rapporte à l’axe du trait rouge de la partie haute.
Le versant de Vosne-Romanée
est assez représentif de la Côte de Nuits: un pied de versant allongé, la partie du versant occupée de vignes est de forme concave, puis l’allongement du versant vers le haut, non propice à la culture de la vigne, prenant une forme convexe.

Du bas vers le haut, le profil montré traverse d’abord le grand secteur en AOC ‘Vosne-Romanée, entre les altitudes de ±230 et ±245 mètres, selon une pente faible, de ±2%;
puis les Grands Crus Romanée-Saint-Vivant, Romanée-Conti et La Romanée se surmontent successivement entre les altitudes de ±245 et ±275 mètres, selon une pente modérée de ±10%;
les Premiers Crus ‘Aux Reignots’ et ‘Les Petits Monts’ se situent au haut du versant de vignes, entre les altitudes de ±275 et ±340 mètres, selon une pente forte, entre ±10% et ±25%.
En certains endroits perchés tout au haut du versant de vignes de Vosne-Romanée et Flagey-Echézeaux, quelques climats sont homologués en AOC communale ‘Vosne-Romanée’. Les vins de ces climats sont plus élancés, plus ‘minéraux’ que ceux de la grande zone ‘Vosne-Romanée’ en pied de versant.



5 ⇒ Coup d’œil sur la géologie

5.1 → Carte géologique

Cette carte tirée de ‘De l’intérêt de spatialiser les données pour une caractérisation des terroirs viticoles. Exemples des Côte-de-Nuits et Côte-de-Beaune‘, Anne Combaud, 2008.
La carte géologique est accompagnée de ce seul commentaire à la suite. Vu l’absence de rapport ou de document d’accompagnement disponibles, nous jugeons bon de considérer celle-ci avec une certaine réserve:

À savoir: Termes similaires de ‘Cailloutis de cône‘ (premier type figurant dans la légende): cône alluvial’ ou ‘cône de déjection’.


5.2 → Observations dégagées

√ Différenciant géologiquement les climats entre eux, tout aussi bien qu’au sein d’eux, particulièrement le GC Richebourg, plusieurs types de substrats rocheux − calcaires, marnes et formations superficielles − caractérisent le substrat des Grands Crus et les Premiers Crus, .

√ Les formations observées sur Vosne-Romanée et Flagey-Echézeaux appartiennent intégralement à la série lithologiques de l’ensemble de la Côte de Nuits, illustrée à la suite sous ‘Série géologique du vignoble de Morey-Saint-Denis’.

√ Selon cette carte géologique, la totalité du GC Les Grands Echézeaux et une large partie du GC Echézeaux reposent sur la formation désignée ‘cailloutis de cône’ (ou ‘cône de déjection’). Ceux-ci serait ainsi les seuls Grands Crus des Côte de Nuits et de Beaune déposés sur ce type de formation superficielle.

√ Le grand secteur en AOC communale ‘Vosne-Romanée’ en pied du versant montre schématiquement deux sous-secteurs géologiques: le secteur Nord, surtout sur l’étroit territoire de Flagey-Echézeaux, a pour ‘matériau parental’ du cailloutis de cône‘ (ou cône alluvial‘ ou ‘cône de déjection’), tel notamment la considérable surface en AOC communale ‘Gevrey-Chambertin’ qui s’étend à l’Est de la Route ‘Dijon-Nuits-Beaune / D974’. Au centre et au Sud, sous le village, bien que soit délimitée une petite zone de Marnes de Bresse − type de formation présent notamment sur les aires communales en pied de versant de Chambolle-Musigny et Morey-Saint-Denis − c’est le Calcaire à Entroques qui y prédominerait, de façon inusitée pour une aire d’appellation communale de la Côte de Nuit, cela considérant la position de pied de versant de l’endroit.

Nous tentons d’éliminer le terme ‘roche-mère’ du vocabulaire de géologie de La Côte. La ‘légende de la carte géologique’ figurant ci-devant comporte différents types de ‘formations superficielles’ − ‘alluvions anciennes’, ‘alluvions: cailloutis de cône’, etc. −, lesquelles sont des formations reposant en superficie sur le socle rocheux sous-jacent, le substratum. Leur épaisseur étant significative, chacune de ces formations superficielles représentent ainsi le matériau parental de leur lieu respectif; c’est à dire que le milieu accueillant le réseau racinaire des vignes, lequel résulte (est apparenté) principalement de la délitation, ou désagrégation, du matériel rocheux de ces formations. Certains professionnels de la géologie et de la pédologie substituent alors le terme ‘roche-mère’ par ‘matériau parental’.

Pour des informations sur les différentes formations présentes sur la carte géologique, nous vous référons au volet 5 ‘Les formations constitutives du sous-sol de Morey-Saint-Denis

La série géologique à la suite, afférente à le géologie de Morey-Saint-Denis, est tout aussi révélatrice de la séquence des formations rocheuses présentes sur l’ensemble de la Côte de Nuits.

À l’époque jurassique, le lieu où se situe la Côte d’Or fut entièrement recouvert par une mer. Pendant des millions d’années, cette mer a eu des épisodes qui ont respectivement donné lieu à la mise en place de dépôts marins distincts qui se sont calcifiés. Ces sédimentations sont à l’origine des divers calcaires et marnes qui composent la série lithologique de La Côte.
La séquence lithographique de l’illustration est la section du forage référentiel d’Argilly (dans la plaine de la Saône à une dizaine de kilomètres à l’Est de Nuits-St-Georges) correspondant intégralement au contexte géologique de la Côte de Nuits. Les formations rocheuses les plus âgées se retrouvant bien entendu au dessous.



6 ⇒ AOC communale ‘Vosne-Romanée’

L’appellation d’origine contrôlée ‘Vosne-Romanée’ fut reconnue par le décret initial du 11 septembre 1936, soit assez hâtivement puisque les toutes premières AOC de France furent décrétées le 15 mai 1936.

La superficie en AOC communale ‘Vosne-Romanée’ est de 98,8 hectares, dont une partie de 85,3 hectares est logée sur la commune de Vosne-Romanée et une autre de 13,5 hectares sur la commune de Flagey-Echézeaux. La superficie de cette aire communale est assez équivalente à, entre autres, celle de Chambolle-Musigny (93,4 ha), toutefois nettement inférieure aux aires communales majeures de, entre autres, Gevrey-Chambertin (360 ha) et Marsannay (302 ha).

Autre carte tirée du site du BIVB, montrant les périmètres des  communes de Vosne-Romanée et Flagey-Echézeaux; le fin tireté est la frontière des deux communes. Les périmètres en jaune correspondent à l’aire communale ‘Vosne-Romanée’. La plus grande partie de l’aire se situe en pied de versant, à une altitude entre ±240 et ±255 mètres, selon une faible pente, de ±2%. Quelques climats, tout au haut du versant, en pente forte à l’altitude de ±355 mètres, appartiennent également à l’aire communale; dont deux sur la commune de Flagey-Echézeaux (au dessus, au Nord, du pointillé: climats Les Rouges du Dessus et Beaux Monts Hauts Rougeots).

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Sur Flagey-Echézeaux


A. Maizières Hautes 1,45 ha
B. Maizières Basses 2,49 ha
C. Les Chalandins 3,14 ha
D. Quartiers de Nuits 1,59 ha
E. Les Violettes 1,36 ha
F. Porte Feuille /
Muraille du Clos 1,99 ha
Rouges du Dessous 0,89 ha
Beaux Monts Hauts
Rougeot 0,59 ha

Sur Vosne-Romanée


1 Hautes Mazières  2,34 ha
2 Basses Mazières  2,47 ha
3 Les Chalandins  4,40 ha
4 Vigneux  2,63 ha
5 Bossières  1,80 ha
6 Aux Ormes  4,63 ha
7 Aux Jachées  1,33 ha
8 Aux Saules 2,19 ha
9 Village/Clos Chât. 2,80 ha
10 La Colombière 3,80 ha
11 Le Pré de la Folie 3,81 ha
12 Champs Goudins 2,33 ha
13 Aux Communes 6,11 ha
14 Aux Genaivrières 2,04 ha
15 Aux Réas  9,78 ha
16 Fontaine de V. 0,65 ha
17 Dessus de Rivière 4,27 ha
18 Les Jacquines  3,50 ha
19 Aux Ravioles  5,57 ha
20 La Croix Blanche 3,92 ha
21 Hts Beaux Monts  1,79 ha
22 La Montagne  0,29 ha
23 La Combe Brûlée  0,77 ha
24 Les Barreaux  0,24 ha
25 Champs Perdrix  4,01 ha
26 Les Damaudes  2,57 ha
Derrière le Four  0,69 ha
√ Les Gaudichots  0,05 ha

 

Globalement deux profils de vins de l’AOC ‘Vosne-Romanée’:
À savoir si les vins de l’AOC ‘Vosne-Romanée’ sont supérieurs à ceux des autres AOC communales de la Côte de Nuits, la réponse est qu’ils ne le sont pas globalement, à l’exception toutefois des vins issus des crus logés au haut d versant de vignes. En fait, les vins d’appellation communale des deux extrémités, pied de versant et haut de versant, sont stylistiquement différents.
Les vins de la partie basse de l’appellation communale reposent sur des sols plus épais, comportant deux ou trois horizons. Ceux-ci sont plus amples et riches, avec cependant peu de définition. Quelques climats induisent des vins plus subtils, notamment dans le climat Aux Réas. Pour Henri Jayer (voir ci-haut ‘personnages vosniers illustres’ / propos tenus à Jacky Rigaud repris dans le livre ‘Ode aux grands vins de Bourgogne’ de ce dernier), “les meilleures villages sont en bas des Suchots et de la Romanée-Saint-Vivant, dans la foulée du Clos de Vougeot“. Il s’agit entre autres des climats Hautes et Basses Maizières, Les Chandelins, Vigneux, Bossières et Aux Ormes.
Dans les climats perchés de l’AOC communale, les sols sont plus minces, d’un seul horizon et les vins ont plus d’éclat, de ‘minéralité’, d’énergie et sont plus raffinés, et plus coûteux: Aux Champs Perdrix, Les Barreaux, Les Hauts Beaumont, …
Les règles de l’appellation sont identiques à toutes les autres appellations communales de la Côte de Nuits:
√ Degré naturel minimum légal: 10°5
√ Degré naturel maximum légal: 10°5
√ Rendement: 50hl/ha
Rendement butoir: 50hl/ha
 


7 ⇒ Premiers Crus de Vosne-Romanée

Voir: http://monocepage.com/vosne-romanee-premiers-crus/



8 ⇒ Grands Crus de Vosne-Romanée

Voir: http://monocepage.com/vosne-romanee-les-grands-crus/

Les Grands Crus Les Grands Echézeaux et Les Echézeaux sont documentées sous http://monocepage.com/gc-grands-echezeaux-et-echezeaux/

 



9 ⇒ Bibliographie

Voir

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