| Corton est un Grand Cru bien singulier. Fédérant un nombre confondant d’une trentaine de climats, c’est le seul des GC de la Côte qualifié tant pour la production de vins blancs que rouges sur toute son aire. Sur certaines parties de celle-ci, les vins blancs, issus du cépage chardonnay, changent de désignation en faveur de Corton-Charlemagne. Par ailleurs, Corton est le seul des GC comportant un contexte géographique particulier: la ‘colline’ de Corton. S’établissant sur un contour de près de 200 degrés, le vignoble forme un ‘carrousel’, touchant trois communes: Aloxe-Corton, Ladoix-Serigny et Pernand-Vergelesses. |
Révision prochaine (début 2023) incorporant les éléments de l’étude récente (2022): Caractérisation physiographie, géologique et pédologique de la colline de Corton produite par ADAMA
CONTENU:
1 ⇒ Physionomie
1-A → Silhouette
1-B → Une ‘colline’: explication
1-C → Une grande diversité d’expositions
1-D → Dénivelés et physionomie du versant
1-E → Un versant particulièrement allongé
2 ⇒ Caractéristiques des Corton vs autres GC: en résumé
3 ⇒ Géologie
3-A → Géologie d’un segment du versant de Corton révélé en 2014
3-B → En bref sur la géologie
→ Bibliographie
1 ⇒ Physionomie
1-A → Silhouette
La ‘colline’ de Corton a une forme tronconique, évasée. Elle est coiffée d’un boisé qui a une allure de béret plat. Circonscrivant environ 200 degrés autour de la colline, de l’Est-Nord-Est à l’Ouest-Nord-Ouest, le versant de vignes se présente en fer en cheval. Ce contexte est unique sur La Côte.
Cette photo aérienne prise du Sud est tirée du site ‘Paysagedecorton.fr’. À gauche sur l’illustration, le village vigneron de Pernand-Vergelesses. À droite, à l’Est de la route Dijon-Beaune, la commune citadine de Ladoix-Serigny. Le village d’Aloxe-Corton n’est pas visible; son périmètre débute au bas, à droite, de l’image.
1-B → Une ‘colline’: explication
Corton occupe un segment de La Côte qui est découpé par trois combes, des vallées sèches. Deux de celles-ci sont des entailles assez perpendiculaires à l’axe de La Côte. La troisième combe occupe un axe qui est plutôt oblique à La Côte, en retrait à l’Ouest aux abords des Hautes Côtes. C’est cette dernière qui détermine ce qui est désigné de ‘colline’ de Corton. Situés en large partie sur la commune de Pernand-Vergelesses, les deux flancs de cette dernière combe sont occupés de vignes aux endroits favorablement exposés: sur le flanc oriental par les vignes du climat En Charlemagne (AOC Corton-Charlemagne); sur le flanc occidental par un secteur du vignoble de Pernand-Vergelesses comprenant, entre autres, le Premier Cru ‘Sous Frétille’; cette combe transversale est représentée par le trait rouge sur les deux illustrations suivantes.
Cliquez sur l’illustration pour la grossir. Les traits plus marqués illustrent les axes des trois combes, trois vallées sèches, qui semblent détacher la ‘colline’ de Corton du grand versant de la Côte d’Or. Les axes des deux combes définies par des traits noirs sont transversales à La Côte, comme la majorité des combes qui sectionnent La Côte. L’évasement des deux combes transversales à La Côte et la combe oblique illustrée en rouge déterminent un contexte de ‘colline’.
Une autre perspective de la combe logé en retrait à l’Ouest qui, avec le caractère évasé des deux combes transversales à La Côte, crée un contexte ‘colline’.
1-C → Une grande diversité d’expositions
Étant donné la forme en fer à cheval du vignoble de la colline, son spectre d’expositions solaires de près de 200 degrés est singulier.
La notion de climat sous-tend des influences physiographiques et climatiques qui interviennent sur les caractères des vins. L’exposition solaire en est un paramètre majeur.
Déployé sur un pourtour sur près de 200 degrés, le vignoble de Corton comporte ainsi une gamme d’expositions:
- Exposition Est-Nord-Est: les climats suivants de Ladoix: Les Carrières, Basses Mourottes, Hautes Mourottes et Les Moutottes.
- Exposition au Sud-Est: les climats Le Rognet, Clos des Corton Faiveley, La Toppe au Vert et Les Vergennes de Ladoix; et les climats suivants d’Aloxe-Corton: Le Corton, Les Renardes, Les Perrrières, Le Clos du Roi, Les Grèves, Les Bressandes, Les Languettes, Les Maréchaudes et les Paulands.
Au sujet de l’exposition de ces climats, Denis Morelot (1831) écrit “on ne saurait imaginer une exposition plus favorable.” Le secteur d’Aloxe est aussi à l’abri des vents dominants de l’Ouest, bloqués par la colline. - Exposition au Sud: aussi sur le territoire d’Aloxe-Corton: les climats Les Fiètres, La Vigne au Saint, Les Combe, Le Clos des Meix, Les Pougets, Les Chaumes.
- Exposition au Sud-Ouest: le climat Le Charlemagne d’Aloxe-Corton.
- Exposition à l’Ouest-Nord-Ouest: le climat En Charlemagne de Pernand-Vergeleses.
Il est à souligner que l’exposition à l’Ouest du climat En Charlemagne (GC Corton-Charlemagne) de Pernand-Vergelesses est peu appropriée à la culture du Pinot noir. En revanche, une telle exposition est propice à la culture du Chardonnay; une exposition à l’Ouest s’observe d’ailleurs sur certaines parties du Grand Cru de Chablis.
1-D → Dénivelés et physionomie du coteau
Le dénivelé du GC Corton est approximativement de 130 mètres, de l’altitude de ±230 mètres à celle ±360 mètres.
Le dénivelé propre aux secteurs cultivés surtout en AOC Corton (surtout rouge) est de ±80 mètres, approximativement entre les altitudes de ±230 mètres à ±310 mètres.
Le secteur planté principalement, voire totalement, en chardonnay, au sein de l’aire de l’AOC Corton-Charlemagne, se loge dans le créneau altitudinal de ±310 mètres à ±360 mètres, ainsi dans la bande supérieure du versant.
Après Corton, le versant de Grands Crus de La Côte ayant le plus fort dénivelé est celui de l’axe comportant successivement, du bas au haut du versant, Clos de Vougeot/Grands Echézeaux/Les Echézeaux, selon un dénivelé total de ±70 mètres: altitude de ±240 mètres au bas du Clos de Vougeot à ±310 mètres au haut des Échezeaux.
Du haut au bas du versant, au sein de la commune d’Aloxe-Corton, l’axe des climats consécutifs ‘Le Corton/Les Renardes/Les Bressandes/Les Maréchaudes’ s’allonge sur ±850 mètres; la longueur propre au GC Corton rouge étant cependant de ±700 mètres puisque des parties respectivement du Le Corton (le climat) et de Les Renardes appartiennent à l’aire de Corton-Charlemagne.
À titre comparatifs: l’axe ‘Chambertin/Charmes-Chambertin’ s’allonge aussi ±700 mètres; celui de l’axe ‘Clos de Vougeot/Grands Echézeaux/Echézeaux’ sur plus de 1100 mètres.
Le graphique ci-devant représente une coupe du versant dans l’axe du trait en rouge, au coeur du finage d’Aloxe-Corton, à travers les climats ‘Le Corton’, Les Renardes, Les Bressandes et Les Maréchaudes (partie en Grand Cru). La limite inférieure du climat Les Maréchaudes (partie en Grand Cru) est à ±230 mètres, tandis que la limite supérieure du climat Le Corton est à ±360 mètres; sachant que la lisière de ±50 m tout au haut du coteau est occupée principalement par des vignes classées en Corton-Charlemagne. Le dénivelé total du versant est de ±130 mètres; ±85 m quant à la bande du coteau cultivée très majoritairement en Pinot noir, donc en AOC Corton. La pente est forte dans la demie supérieure du versant et maintient une déclivité soutenue, entre 10 à 15%, de la mi-coteau (limite supérieure des Bressandes) jusqu’au pied des Maréchaudes.
Une pente soutenue est plausiblement une justification du statut de GC accordé au climat Les Maréchaudes (voir ‘un versant singulièrement allongé’ ci-après). La mention ‘250 m /10,8%’ sur l’illustration est la limite commune des Bressandes et des Maréchaudes. À ce niveau sur le versant, la pente est curieusement de forme convexe. Cet endroit est vraisemblablement appuyé sur la ‘dalle nacrée’, formée des lithologies de calcaires de Ladoix et de Dijon-Corton.
Les qualificatifs des déclivités: de 0% à 2% une pente est qualifiée ou très faible; faible entre 2% et 5%; modérée entre 5% et 10%; forte entre 10% et 20%; très forte au dessus de 20%.
| À l’exception du secteur de Corton situé sur la commune de Ladoix, où le versant est assez tourmenté en raison particulièrement d’excavations, bien apparentes, dans le paysage qui sont associées à d’ex-carrières (des cavités d’ex-carrières s’observent en maints endroits le long La Côte), le profil du coteau du GC Corton est assez identique sur le pourtour de la colline.
Le secteur en GC Corton sur le finage de Ladoix comporte plusieurs échancrures qui sont autant d’empreintes d’ex-carrières. La photo illustre des parois d’une carrière d’autrefois dans le climat Les Carrières! Les carrières − remblayées de terres − sont, çà et là sur La Côte, des enclaves de bons terroirs. |
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1-E → Une partie du versant particulièrement allongée
Le fort dénivelé d’un segment du GC, sur la partie Nord d’Aloxe-Corton, semble avoir une explication. Sur ce segment, le versant se prolonge jusque dans une dépression, une cuvette, à l’orée de la plaine; la dépression de la route Dijon-Beaune sur ce tronçon est attribuable à ce phénomène. L’allongement du versant qui en découle nous apparait être l’explication du statut de Grand Cru conféré à une large partie du climat Les Maréchaudes, logé dans le créneau altitudinal entre 229 et 253 mètres. Le Corton (le climat)/Le Clos du Roi/Les Renardes étant sur la bande supérieure du versant; Les Bressandes sur la bande médiane; et Les Maréchaudes sur la bande inférieure. L’illustration à la suite témoigne de la dépression en question.
La vue en coupe est rattachée au trait rouge sur l’image. Ce trait longe approximativement la route Dijon-Beaune (D974) dans son segment à travers les territoires de Ladoix-Serigny et de la partie Nord d’Aloxe-Corton. La coupe illustre la dépression à l’orée de la plaine à cet endroit. Or, les climats Les Maréchaudes et Les Paulands sont situés dans l’axe de cette dépression. En fait, cette dépression est assez unique sur le tracé de la route Dijon-Beaune, laquelle longe assez systématiquement le pied de La Côte. Une autre dépression significative s’observe à Prémeaux-Prissey, bien que de moindre importance. Cette dépression à l’orée de la plaine nous apparait être l’explication principale de l’amplitude exceptionnelle du versant de Corton dans l’axe des climats ‘Le Corton/Les Renardes/Les Bressandes/Les Maréchaudes’.
2 → Caractéristiques des Corton vs autres Grands Crus: en résumé
Les Grands Crus rouges de la Côte de Nuits obéissent très majoritairement à six caractéristiques de nature physiographique, météorologique et géo-pédologique; des exceptions à la règle s’observant sur les Grands Echézeaux et le Clos de Vougeot:
1) une situation en pente soutenue, variant entre ±5% et ±15%;
2) un point de rupture (point où la pente du versant chute assez nettement sous ±3%) situé en aval, hors Grand Cru;
3) une situation sur le versant qui ni trop haute (au plus haut ±310 m), ni trop basse (au plus bas ±250 m)(1);
4) une exposition dans un spectre de l’Est au Sud(2);
5) une localisation sur La Côte qui est en retrait ou relativement en retrait des combes importantes, autrement dit hors de l’influence des flux d’air froid circulant dans les combes et des inflexions d’expositions inhérentes(3);
et 6) une typologie de sol assez commune en vertu du modèle de la topo-lithoséquence (aspect à compléter).
(1) Les vignes situées aux extrémités inférieures et supérieures des versants de La Côte sont généralement moins favorables à la production de vins rouges élites. D’une part, les parties basses se réchauffent plus lentement puisque l’air froid matinal s’y concentre davantage. D’autre part, la température de la frange supérieure est influencée par l’abaissement de température lié au gain altitudinale (baisse moyenne de ±0,6o par 100 m d’élévation) et par la fraîcheur émanant des boisés qui surmontent le vignoble. En un mot, la bande médiane du coteau constitue la positon la plus avantageuse; et la pédo-géologie de cette ceinture est aussi privilégiée (à développer prochainement).
(2) Exposé surtout à l’Ouest-Nord-Ouest, le climat En Charlemagne (GC Corton-Charlemagne) de Pernand-Vergelesses serait une exception. Ce climat est toutefois planté très majoritairement en chardonnay.
(3) Il y a quelques exceptions. Déposés sur des cônes alluviaux, quelques GC sont situés dans l’axe de combes, tels le Clos de Vougeot et une large partie du Charmes-Chambertin.
Le Grand Cru Corton obéit aux caractéristiques communes de la plupart des Grands Crus, sauf au troisième aspect puisque la partie inférieure d’un secteur du versant de Corton est sous le seuil de ±250 m. La dépression située à l’orée de la plaine, décrite ci-haut (section 1-E) pourrait notamment justifier que la limite inférieure du versant soit sous le ‘standard’ de ±250 m.
En fait, à partir des six critères établis, les climats de la commune d’Aloxe-Corton dont le statut de GC serait théoriquement contestable sont Les Combes et Les Meix pour leur pente partiellement trop faible; et éventuellement les climats La Vigne au Saint et Les Chaumes parce qu’il sont en contact avec la rupture de pente et qu’une de leur partie a une exposition qui incline un tantinet vers l’Ouest.
→ En bref
Bref, le plan de vignes du GC Corton est atypique sur La Côte bourguignonne en raison principalement de son contexte en fer à cheval et conséquemment de ses expositions solaires variées (option #3 proposée); aussi de son fort dénivelé (option #4 proposée). (Réponse # 8 du quiz)
3 ⇒ Géologie
Toujours est-il … |
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SUR L’IMPORTANCE DE LA GÉOLOGIE Il est faux que la vigne enfonce irréductiblement son système radiculaire en profondeur dans la roche. Sur La Côte bourguignonne, les racines des vignes plongent jusqu’à un mètre, parfois un peu plus, souvent moins. |
3-A → Géologie d’un segment du versant de Corton révélé en 2014
Dans le cadre de son mémoire préparé en 2014 en vue de l’obtention du grade de Docteur en Sciences de la Terre, Emmanuel Chevigny(1) a, entre autres, examiné l’état géologique d’un transect (corridor) de la colline de Corton, dans l’axe des climats du Grand Cru: Les Grèves / Les Perrières / Les Languettes.
Réalisé à l’échelle 1/10 000(2), c‘est à ce jour le seul relevé géologique apportant une information assez catégorique sur une partie du Grand Cru Corton.
(1) Emmanuel Chevigny, ‘Cartographie de la diversité des sols viticoles de versant par imagerie à haute résolution: contribution à la connaissance des terroirs’, thèse d’obtention du grade de Docteur de l’Université de Bourgogne/Sciences de la Terre, 2014.
(2) Les cartes géologiques du BRGM, à l’échelle de 1/50 000, dévolues avant tout pour la recherche minière, ont longtemps été la seule source d’information sur la géologie La Côte. Une telle échelle comprime la résolution et assimile ainsi les données de la mosaïque, complexe, des climats.
Illustration ‘Geol A-1‘: Le trait rouge illustre un partie du transect examiné par Emmanuel Chevigny (voir l’illustration ‘Geol C’), traversant entre autres les trois climats suivants du Grand Cru: Les Languettes, Les Perrières et les Grèves. L’axe étudié par Emmanuel Chevigny se prolonge jusqu’à la route de Dijon-Beaune et recoupe aussi des climats en Premiers Crus et en AOC communale.
Le fin trait noir transversal à la coupe, auquel est associé l’altitude de 284 mètres, se situe à la limite commune des climats Les Languettes et Les Perrières.
Illustration ‘Geol A-2’: Sur ce graphique, le fin trait vertical noir, transversal à la coupe, se situe ici à la frontière des climats Les Perrières et Les Grèves, à l’altitude de 263 mètres.
Le profil géologique à la suite a été réalisé au moyen de la télédétection par imagerie. L’adoption de cette technique est applicable en géologie en raison la résistivité différenciée des formations rocheuses.
Il est à souligner qu’Emmanuel Chevigny a participé aux études géologiques réalisées sur plusieurs finages de La Côte au cours des dernières années par la géologue Françoise Vannier.
Illustrations ‘Geol B‘: La coupe du bas correspond à une interprétation géologique des données de télédétection de la résistivité du sous-sol illustrées sur la figure du haut.
Le transect, un axe, traverse, entre autres, les trois climats:
Les Languettes: dénivelé de 50 mètres, entre les altitudes de ±285 mètres à ±335 mètres;
Les Perrières: dénivelé de 20 mètres, entre les altitudes de ±265 mètres et ±285 mètres;
et Les Grèves: dénivelé de 15 mètres, entre les altitude ±250 mètres à ±265 mètres.
Sur le segment du transect couvrant les trois climats du Grand Cru, une dizaine de lithologies (nature des roches), calcaire et marnes, constituent alternativement le substratum (roche mère); voir l’illustration à la suite.
Selon la gradation horizontale, une faille probable se trouve à environ 525 mètres; cette faille étant située au cœur du climat Les Grèves.
Les repères déterminés sur les deux illustrations précédentes permettent de distinguer les formations qui sont propres aux trois climats:
• Climat ‘Les Languettes’: Bien qu’il soit observé du Calcaire de Beaune dans la partie supérieure du climat, ainsi qu’une strate d’une dizaine de mètres d’épaisseur de Calcaires à chailles au milieu du climat, c’est majoritairement la Marne de Pernand qui constitue le substrat principal de ce climat. Les sols issus de l’altération de marnes étant particulièrement propice à la culture du Chardonnay, il est n’est donc pas étonnant que ce climat soit homologué en Corton Charlemagne.
• Climat ‘Les Perrières’: Ce climat a une silhouette de papillon, dont une ‘aile’ est traversée par le transect étudié par Emmanuel Chevigny. Trois formations s’observent consécutivement de la partie supérieure à la partie inférieure du climat: Calcaire à chailles, Calcaire de Ladoix et Calcaire de Dijon-Corton.
• Climat ‘Les Grèves’: Une observation dominante porte sur la présence d’une faille probable, et d’un rejet inhérent, plus ou moins au centre du cru (trait tireté vertical sur l’illustration inférieur Geol B). Le climat entier serait appuyé sur du Calcaire de Dijon-Corton.
3-B → En bref sur la géologie de Corton
La géologie du territoire viticole entier de Corton n’a pas encore été entièrement établie par une étude à une échelle (1/10 000) − échelle en mesure de révéler les particularités de sa mosaïque♦ de climats −, la géologie du GC de Corton n’est donc pour l’instant que sectoriellement connue, selon le transect examiné par le géo-pédologue Emmanuel Chevigny.
♦ Des études géologiques à l’échelle de 1/10 000 ont été réalisées depuis 2010 par la géologue Françoise Vannier sur sept finages de La Côte. Celles-ci apportent un éclairage inédit. En s’appuyant sur ces études, La Côte est une mosaïque de blocs (compartiments) rocheux créée par des jeux de failles innombrables et de décalages des blocs le long des clivages.
L’étude linéaire produite par Emmanuel Chevigny − un seul corridor traversant entre autres les climats Les Languettes-Les Perrières-Les Grèves − tend toutefois à indiquer que la géologie de Corton est complexe puisque une dizaine de lithologies y sont dénombrées à travers ces trois climats du Grand Cru Corton. Il peut être considéré que la colline de Corton est également une marqueterie lithologique complexe.
L’étude d’Emmanuel Chevigny et les schémas géologiques montrés dans différents ouvrages sur La Côte indiquent que la séquence lithologique de Corton correspond aux strates les plus jeunes du Jurassique Moyen − étages stratigraphiques Bathonien et Callovien − et celles les plus âgées du Jurassique Supérieur − étage stratigraphique Oxfordien −.
→ Bibliographie
→ Bibliographie spécifique à cet onglet
• Chevigny Emmanuel, ‘Cartographie de la diversité des sols viticoles de versant par imagerie à haute résolution: contribution à la connaissance des terroirs’, thèse d’obtention du grade de Docteur de l’Université de Bourgogne/Sciences de la Terre, 2014.
→ Bibliographie afférente aux thèmes portant sur La Côte (d’Or)
Voir ICI.
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