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Vougeot/Clos de Vougeot: breffage

 Mis en ligne: novembre 2021

CONTENU:
1 ⇒ Histoire du Clos de Vougeot
2 ⇒ Position du vignoble de Vougeot au sein de la Côte d’Or
3 ⇒ Nomenclature et localisation des climats de la commune
4 ⇒ Physiographie/géologie
4.1 → Physiographie volet A: aperçu
4.2 → Physiographie volet B: position sur le versant
4.3 → Rivière La Vouge: source à Vougeot
4.4 → Géologie
5 ⇒ Classements historiques des climats de Vougeot
5.1 → Nomenclature des classements
5.2 → Commentaires sur les classements octroyés au Clos de Vougeot
6 ⇒ Lieux-dits du Clos
7
⇒ Quelques parties dans le clos
8
⇒ Propriétaires sur le Clos de Vougeot
9 ⇒ Le vin du Clos de Vougeot brièvement
10
⇒ Bibliographie afférente à la couverture du Clos de Vougeot

 

1 ⇒ Histoire du Clos de Vougeot

Voir sur monocépage: Clos de Vougeot: Histoire 



2 ⇒ Position du vignoble de Vougeot au sein de la Côte d’Or

 
(Illustration ci-haut du BIVB)


Chambolle-Musigny
Vougeot
Vosne-Romanée

Illustration ci-haut par monocepage.com

Le Clos de Vougeot occupe la partie inférieure du versant, tandis que les deux Grands Crus Echézeaux et Grands Echézeaux surmontent le Clos; ces derniers grands appartiennent toutefois à la commune de Flagey-Echézeaux.

Cliquez sur les illustrations pour les agrandir.



3 ⇒ Nomenclature et localisation des climats de la commune

Cartes extraites de l’indispensable ouvrage ‘Ciimats et lieux-dits des grands vignoble de Bourgogne’ (2010) de Sylvain Pitiot.

Carte de gauche: Les pourtours des communes périphériques à Vougeot sont clairement indiqués: Gilly-lès-Cîteaux, Flagey-Echézeaux (commune des Grands Crus Echézeaux et Grands Echézeaux), Chambolle-Musigny et Vosne-Romanée.
Carte de droite: les climats de l’aire de la commune de Vougeot.

Climats:
AOC communale ‘Vougeot’, sous les deux périmètres ‘Le Village’ (vin rouge ou blanc): 3,22 hectares
AOC ‘Vougeot Premier Cru’:11,68 hectares en vin blanc ou rouge en vertu du décret d’appellation, bien que ce ne soit que Le Clos Blanc qui soit exploité en vin blanc:
· Clos de la Perrière (2.16 ha)
· Les Petits Vougeots (3.49 ha)
· Le Clos Blanc (2,29 ha)
· Les Crâs (3,75 ha)
AOC ‘Clos de Vougeot Grand Cru’:
√ 50,97 ha selon ‘Climats et lieux-dits des grands vignobles de Bourgogne/Atlas, de Sylvain Pitiot, 2010;
√ 49,25 ha selon le BIVB



4 ⇒ Physiographie/géologie

4.1 → Physiographie volet A: aperçu

 Carte depuis geoportail.com. Votre attention devrait être captée particulièrement par la présence de La Combe d’Orveau, une vallée sèche qui entaille La Côte et qui débouche sur le versant: d’abord sur les climats Echézeaux (Grands Crus Echézeaux et Grands Echézeaux), lesquels se logent entre les altitudes 250 m et 310 m, puis sur le Clos de Vougeot, entre les altitudes 240 m et 260 m. La Combe d’Orveau est déterminante sur la géologie du Clos de Vougeot.

Formidable photo aérienne depuis mappavini.com.  Le village de Vougeot au bas. Villages de Vosne-Romanée et Chambolle-Musigny respectivement à gauche et à droite. Le Clos de Vougeot est partiellement délimité par un fin trait noir. La Combe d’Orveau est en amont du Clos de Vougeot.

 


4.2 →Physiographie volet B: position inusitée du Clos de Vougeot sur le versant

Si le Clos de Vougeot bénéficie d’un exposition similaire à celle de tous les autres Grands Crus, surtout à l’Est, toutefois son créneau d’altitudes, entre 240  et 260 mètres, soit en bonne partie sur le piémont du versant, et sa déclivité, selon une pente peu accentuée entre 2% et 5%, lui déterminent un contexte singulier.  


4.3 → Rivière La Vouge: source à Vougeot

La Vouge a donné son hydronyme à la commune de Vougeot. D’une longueur de 33 kilomètres dans le département de la Côte d’Or, la rivière La Vouge prend sa source à 250 m d’altitude dans le climat Les Petits Vougeot à proximité du fameux climat Les Amoureuses de Chambolle-Musigny. Elle coule vers la Saône à l’Est en traversant 14 communes, dont Saint-Nicolas-les-Cîteaux, lieu de l’abbaye de Cîteaux: Vougeot, Gilly-les-Cîteaux, Flagey-Echézeaux, Saint-Bernard, Villebichot, Saint-Nicolas-les-Cîteaux, Izeube, Bessey-les-Cîteaux, Brazey-en-Plaine, Aubigny-en-Plaine, Magny-les-Aubigny, Saint-Usage et Esbarre, lieu de la confluence. Pour une documentation sur la Vouge: voir ici

Le trait bleu marque un segment, la source, du parcours de La Vouge. Ce cours d’eau intervient dans l’histoire du Clos de Vougeot.


4.4 → Géologie

Voir Clos de Vougeot: géologie



5 ⇒ Classements historiques des climats de Vougeot

5.1 → Nomenclature des classements

Trois classements historiques (Jules Lavalle, Comité d’agriculture et de viticulture  de l’arrondissement de Beaune et Camille Rodier) et un classement récent (Jasper Morris)

→ Classement de Jules Lavalle (1855)

Le Dr Jules Lavalle a rédigé ‘Histoire et Statistique de la Vigne et des Grands Vins de la Côte d’Or’ en 1855. L’ouvrage est une référence majeure puisqu’il contient le premier essai de classement, complet et consciencieux, des climats de la Côte d’Or. Ce classement est réalisé par commune, par finage. La catégorisation comprend cinq niveaux: ‘Tête de Cuvée’, ‘Première Cuvée’, ‘Seconde Cuvée’, ‘Troisième Cuvée’ et ‘Quatrième Cuvée’. Jules Lavalle utilise aussi la mention ‘Hors Ligne’ en certains endroits, entre autres pour classer le Clos de Vougeot et quelques climats d’Aloxe-Corton, Prémeaux-Prissey et Maranges. Il indique en page 92 de son ouvrage que les ‘têtes de cuvée‘ et les ‘hors ligne‘ (entre autres le Clos de Vougeot) sont dans la même classe, sans toutefois mentionner les particularités ou circonstances associées aux attributions des cotes ‘hors ligne’. Au sujet de l’éventuelle comparaison de classes identiques d’un finage à l’autre (exemple: les climats en ‘Première Cuvée’ sur Gevrey par rapport aux ‘Première Cuvée’ sur Beaune), Jules Lavalle a écrit « Je n’ai étudié les vins de chacune des communes de la Côte comme si les autres communes n’eussent pas existé et la classification que j’ai donnée n’est vraie que pour chacune d’elles prises isolément. » Le monumental travail de Jules Lavalle contient aussi le premier exercice, rigoureux, de cartographie de La Côte.

→ Classement du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune (1860)Le Classement de 1860 du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune fut produit pour la promotion des vins de Bourgogne lors de l’exposition universelle de Londres de 1862. L’arrondissement de Beaune est un des cinq arrondissements du département de la Côte d’Or. Voici quelques extraits des notices liées audit classement: « Non seulement chaque commune, mais encore chaque climat, et souvent chaque parcelle a été l’objet d’un examen consciencieux de la part de cette Commission qui a puisé ses renseignements aux meilleures sources. De plus, avant d’être définitivement arrêté, le classement de chaque commune a été soumis à une enquête publique par M. le Préfet de la Côte-d’Or. / Les observations recueillies dans les diverses localités ont été l’objet d’un nouvel examen très approfondi et le classement a été modifié en vertu des observations qui ont été reconnues fondées. Nous osons donc le dire, le plan que nous publions présente toutes les garanties désirables de sincérité et d’exactitude. / La première classe (figurant en rose) comprend les vignes qui ont paru réunir à un haut degré toutes les conditions voulues pour produire un vin de choix; ce qu’on appelle ordinairement les têtes de cuvées et premières cuvées. La seconde classe en jaune (vulgairement nommée secondes cuvées) comprend les vignes placées dans des conditions un peu moins favorables, par rapport à la nature du sol, à son exposition, à son inclinaison. La troisième classe en vert (troisièmes cuvées) les vignes qui, tout en produisant des vins dignes d’être classés parmi les vins fins, se trouvent placées sur l’extrême limite des bons climats. »

→ Classement de Camille Rodier (1920)

Dans son ouvrage important ‘Le Vin de Bourgogne’, Camille Rodier, co-fondateur, avec Georges Faiveley, de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin, écrit « Nous tenons à ce qu’il soit établi que nous n’avons pas cherché à faire un classement nouveau, mais que le travail que nous présentons aux lecteurs résulte de deux classements faisant autorité à des titres différents, savoir … » et il nomme les classements de Jules Lavalle (1855) et du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’arrondissement de Beaune de 1860. Il n’en adapte pas moins certains éléments de ces deux classements, avec justesse, d’autant que les valeurs des climats étaient certainement mieux connues quelques décennies après ceux nommés.
Après les classements historiques de Jules Lavalle et du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’arrondissement de Beaune de 1860, le classement de Camille Rodier doit également être considéré tel une référence.

→ Classement de Jasper Morris (2010)

Bien qu’il ne s’agisse pas d’un classement historique, nous avons jugé bon de l’inclure. Dans son livre de 2010, ‘Inside Burgundy’, Jasper Morris attribue un classement à tous les climats homologués en Grands Crus et en Premiers Crus. De façon générale, il appuie leur statut formel. Toutefois, dans certains finages il prime certains Premiers Crus et/ou Grands Crus en leur octroyant la mention ‘outstanding’ ou ‘exceptional’; et en contrepartie il atténue le classement formel de certain climats.


5.2 → Commentaires sur les classements octroyés au Clos de Vougeot

Jules Lavalle (1955) écrit plusieurs pages sur le Clos dans son livre sur La Côte. Il attribue au Clos la cote ‘hors ligne’; il indique en page 92 de son ouvrage que les ‘têtes de cuvée‘ et les ‘hors ligne‘ sont dans la même classe, sans toutefois mentionner les particularités ou circonstances associées aux attributions des cotes ‘hors ligne’. Notons qu’il a aussi destiné cette même mention à la partie du Grand Cru ‘Montrachet’ sur Chassagne-Montrachet (‘tête de cuvée extra’ pour la partie sur la commune de Puligny-Montrachet), aux climats regardant à l’Est et en partie haute du Grand Cru Corton, ainsi qu’aux climats de Nuits-Saint-Georges Premier Cru situés sur la commune de Premeaux-Prissey. Il ne commente la mention ‘hors ligne’ nulle part dans son livre.

Si le Classement de 1860 du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune a rattaché tout le Clos de Vougeot à une seule classe, la Première, ce n’est pas sans que …

Toujours est-il…
… que Jean-François Bazin nous apprend dans son ouvrage Le Clos de Vougeot’ (1987) que les concepteurs du Classement de 1860 avaient initialement l’intention de distinguer deux classes au sein du Clos: “Ces classements suscitent comme on l’imagine de profondes passions dans les vignes… C’est ainsi qu’on (le Classement de 1860) établit une division (en deux classes des trois utilisées dans le Classement) dans le Clos de Vougeot. Fureur de Jules Ouvrard (propriété d’alors du Clos en monopole), qui prend sa plus belle plume pour écrire le 30 janvier 1860 au comte de La Loyère, président du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune: «Sans doute, toutes les parties n’en sont pas identiques, mais s’il était permis d’entrer dans cette voie, ce ne serait pas à deux divisions qu’il faudrait s’arrêter, mais à cinq ou six au moins»”

Camille Rodier (1920) a rédigé la même année ses deux livres ‘Le Vin de Bourgogne’ − ouvrage comportant le classement des climats mentionné dans le segment 5.1 − et ‘Le Clos de Vougeot’. Rodier est le premier classificateur à octroyer entièrement la cote de ‘tête de cuvée’ au Clos de Vougeot.

Notons que dans son ouvrage ‘Le vin de Bourgogne’, Camille Rodier cite l’auteur important Denis Morelot − ‘La vigne et le vin en Côte d’Or’, 1831 − qui avait écrit que “trois cuvées séparées  étaient produites au Clos de Vougeot. Celle provenant des raisins de la partie supérieure ne se vendait pas; elle était réservée (aux dignitaires), tant elle était exquise. Celle de la partie moyenne était presque égale en qualité à la première. Enfin, la troisième cuvée se faisait avec Ies raisins de la partie inférieure: quoiqu’elle ne valut pas Ies deux premières, elle ‘était cependant très bonne et se vendait un bon prix.’ ”  Plus ou moins en concomitance avec l’ouvrage de Morelot, André Jullien, autre auteur d’un ouvrage de référence du 19e siècle (cinq éditions entre 1816 et 1866), écrit que “les parties des différentes portions de ce clos varient de qualité : les vignes placées sur les parties les plus élevées donnent un vin très fin et délicat; les parties basses, et surtout celles qui bordent la grande route, en donnent de bien inférieurs. Subséquemment à ces deux ouvrages, maints auteurs d’ouvrages traitant du Clos de Vougeot reprennent un ‘refrain’ sur les trois parties induisant trois catégories de vin.

Jasper Morris (2010) convient dans son ouvrage ‘Inside Burgundy’ (2010), non sans quelques commentaires, qu’il s’agit d’un cas à part’ (‘case a part’). Le seul climat de toute La Côte qui obtient cette cote dans son ouvrage.



6 ⇒ Lieux-dits du Clos

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Illustration de gauche tirée de ‘Le Grand Atlas des vignobles de France’ (2002) de Benoît France. Cette carte s’inspire manifestement de celle ci-bas qui provient sans doute des archives de Dijon et que Benoît Chauvin montre dans son magistral livre ‘Le Clos de Vougeot, cellier de l’abbaye de Cîteaux.

Jean-François Bazin est, à notre avis, l’auteur d’ouvrages majeurs sur la Côte d’Or produits au 20e siècle, aussi le plus prolifique, particulièrement sur la Côte de Nuits. Il écrit dans son ‘Clos de Vougeot’ de 1987: “Quand le vignoble prend t-il sa dénomination unique, Clos de Vougeot? D’âge en âge. Longtemps on gardera l’habitude de citer les différents climats du clos. Au 16e siècle, on parle déjà des Eschonay, du Quartier d’Escoiles, du Musigny-Merlot, du Pertuis-au-Cugne, du Devant-la-Maison, de la Combotte, des Echézeaux, du Buchulier, etc. une quinzaine en tout. On parle ensuite du Musigny, de la Garenne, des Quartiers du Maret haut et bas, des Bandes, des Moutiottes, des grand et petit Maupertuis, des Chioures, de la Plante-l’Abbé, etc. Ceux-ci se seraient certainement maintenus si le Clos de Vougeot ne les avait pas effacés.”
Il nous apprend aussi qu’en 1975 le Syndicat de Défense du Clos de Vougeot (regroupement des viticulteurs) s’est opposé à la mention des quartiers, ou lieux-dits, sur les étiquettes des vins: article 5 des règles du syndicat comme suit ‘le Syndicat entend que l’appellation Clos de Vougeot, prise seule et sans aucune adjonction, …”


7 ⇒ Quelques parties dans le clos

Il a été mentionné au segment 5.2 que le référentiel Classement de 1860 du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune avait initialement eut l’intention de diviser le Clos de Vougeot en deux classes (le Comité a employé trois classes); et que dans une lettre au comte de La Loyère, alors président du Comité d’Agriculture et de Viticulture de l’Arrondissement de Beaune, Jules Ouvrard, propriété en 1860 du Clos en monopole, lui a notamment écrit que: “Sans doute, toutes les parties n’en sont pas identiques, mais s’il était permis d’entrer dans cette voie, ce ne serait pas à deux divisions qu’il faudrait s’arrêter, mais à cinq ou six au moins” Une telle reconnaissance de dissimilitude de terroirs au sein du Clos apparait sans équivoque.

Une poignée de producteurs indiquent le nom du lieu-dit d’origine de leur cuvée de Clos de Vougeot, tel ceux-ci: Grand Maupertuis chez Michel Gros, aussi le Grand Maupertui chez Anne Gros, le Musigni chez Gros Frères et Soeurs et Le Petit Maupertuis chez Daniel Rion.

 


8 ⇒ Propriétaires sur le Clos de Vougeot

Extrait de l’incontournable ‘Inside Burgundy’ (2010) de Jasper Morris.
La liste à la suite est notamment incomplète puisque le dénombrement de propriétaires indiqués sur la carte est de ±70.

Château de la Tour: 5,5 hectares
Méo-Camuzet: 3,0 hectares
Henri Rebourseau: 2,2 hectares
Louis Jadot: 2.35 hectares
Paul Misset: 2,0 hectares
Leroy: 1,9 hectare
Jean Grivot: 1,9 hectare
Gros Frères et Sœurs: 1,5 hectare
Gérard Raphet: 1,5 hectare
de la Vougeraie: 1,4 hectare
d’Eugénie: 1,4 hectare
François Lamarche: 1,4 hectare
Faiveley: 1,3 hectare
Jacques Prieur: 1,3 hectare
Drouhin-Laroze: 1,0 hectare

Anne Gros: 0,9 hectare
Joseph Drouhin: 0,9 hectare
Armelle et Bernard Rion: 0,9 hectare
Thibault Liger-Belair: 0,7 hectare
Hudelot-Noëllat: 0,7 hectare
Albert Bichot Clos Frantin: 0,6 hectare
Mongeard-Mugneret: 0,6 hectare
Prieuré-Roch: 0,6 hectare
d’Ardhuy: 0,6 hectare
Daniel Rion: 0,6 hectare
Jean-Jacques Confuron: 0,5 hectare
Arnoux-Lachaux: 0,5 hectare
Bouchard Père et Fils: 0,5 hectare
Sylvain Lochet: 0,4 hectare
Remoissenet: 0,4 hectare
Charlopin-Parizot: 0,4 hectare
Chauvenet-Chopin: 0,4 hectare
Mugneret-Gibourg: 0,3 hectare
Jen-Marc Millot: 0,3 hectare
Bertagna: 0,3 hectare
Denis Mortet: 0,3 hectare
Régis Forey: 0,3 hectare
de Montille: 0,3 hectare
Confuron-Cotetidot: 0,3 hectare
Tortochot: 0,2 hectare
Michel Gros: 0,2 hectare



9 ⇒ Le vin du Clos de Vougeot brièvement

Nous avons longtemps entretenu un préjugé défavorable à l’endroit des vins du Clos de Vougeot, cela jusqu’à il y quelques années. La ‘lumière fut’ à la dégustation en 2017 du Clos de Vougeot 2006 du Domaine Jean-Jacques Confuron. Depuis, d’autres cuvées ouvertes se sont avérées toutes aussi admirables, entre autres: Méo-Camuzet 2003, Thibault Liger-Belair 2005, Michel Gros 2005, Château de la Tour 2009, Mugneret-Gibourg 2010, … Sans équivoque: Clos de Vougeot est un Grand Cru.

Nous avons déjà produit une grille de six pré-requis, de nature physiographique, climatique et géo-pédologique, qui sont satisfaits par les Grands Crus de la Côte de Nuits. Il est à noter que les Grands Crus de la Côte de Nuits ne les satisfont pas tous, entre autres le Mazy-Chambertin et le Clos de Vougeot comportent des ‘dérogations’ à ce jeu de critères, tout comme des secteurs en Premiers Crus, entre autres le secteur des Boudots-Malconsorts, répondent entièrement aux critères de la grille:
1) une exposition indéfectiblement dans un spectre de l’Est au Sud;
2) une situation en pente soutenue, variant entre ±5% et ±15%;
3) une situation sur le versant qui est ni trop haute (au plus haut ±310 m), ni trop basse (au plus bas ±250 m);
4) sur les versants comportant des GC, le point de rupture de pente (point où la pente du versant chute assez nettement sous ±3%) est situé à l’extérieur des GC, en aval sur le coteau;

5) leur localisation sur La Côte est en retrait ou passablement en retrait des combes importantes, autrement dit hors des influences physiographiques et climatiques rattachées à l’environnement des combes;

6) une typologie géo-pédologique … (à compléter).

En vertu des cinq premiers critères, deux Grands Crus importants seraient déclassés car positionnés au bas du versant et ayant du coup une pente assez faible: Mazoyères-Chambertin et Clos de Vougeot.

Sur l’étendue de la Côte d’Or, seuls quelques Grands Crus satisfont de façon magistrale les attributs suivants: plénitude et densité de corps, noblesse des tanins, subtilité et ravissement des parfums et saveurs, raffinement de texture, persistance, et générateur d’émotion.
À notre avis, considérant leur degré respectif de satisfaction des critères énoncés, les Grands Crus de la Côte d’Or pourraient, pour ainsi dire, se répartir en quatre ou cinq catégories:
Grand Cru Hors Norme: La Romanée-Conti
Grands Crus Classe ‘A’: La Tâche, Le Musigny, …
Grands Crus Classe ‘B’: Clos de Tart, Chambertin, …
Grands Crus Classe ‘C’: Clos de la Roche, certains Corton (Le Clos du Roi, Les Renardes, Le Rognet), Clos de Vougeot
Grands Crus Classe ‘D’: Certains Corton tels quelques un de la commune de Ladoix-Serigny: Grandes Lolières, Les Moutottes, Les Carrière, ..



10 ⇒ Bibliographie afférente à la couverture du Clos de Vougeot

Sources majeures:
• Bazin Jean-François, ‘Le Clos de Vougeot’, 1987
• Chauvin Benoît, ‘Le Clos et le Château de Vougeot, cellier de l’abbaye de Cîteaux‘, 2008
Atlas de Cîteaux

Sources particulièrement pertinentes:
• Benoît Chauvin et Christophe Perrault, Le cellier et la cuverie du Clos de V: les apports de la dendrochronologie (12e-18e siècles)‘,
Danguy René et Aubertin Charles, ‘Les Grands vins de la Bourgogne’/ volet ‘Vougeot’, 1892
• Foucher Marion, ‘Le Clos de Vougeot ou la notion de limie dans le patrimoine viticole monastique‘, 2010
• Foucher Marion, Jean-Pierre Garcia Jean-Pierre, Petit Christophe et Méniel Patrice, Nouvelles observations sur les matériaux de construction et la chronologie du bâti médiéval‘, 2008
Foucher Marion, Jean-Pierre Garcia Jean-Pierre, ‘Études archéologiques du clos de vougeot et autres clos cisterciens‘, 2013
• Foucher Marion, Jean-Pierre Garcia Jean-Pierre, La vigne et la pierre comme matières du paysage viticole de la Côte bourguignonne 2009
Foucher, Garcia,La double signification des clos monastiques sur la côte de Nuits (Bourgogne, France) : étude archéologique et historique du Clos de Vougeot et d’autres clos cisterciens, 2013
• Lavalle Jules, ‘Histoire et statistique de la vigne et des grands vins de la Côte d’Or’/volet ‘Vougeot’, 1855
Provins Michel, ‘Le Clos de Vougeot et son château‘, 1896
• Rodier Camille, ‘Le vin de Bourgogne’/ volet ‘Vougeot’, 1920

Sources complémentaires:
Voir: ‘La Côte d’Or: jeu d’info de base